Thomas venait de finir sa petite discussion avec Rabastan lorsqu’il entendit dans un couloir, plus haut, de la musique. Ce serait mentir de dire qu’il avait été intrigué et qu’il était allé voir. A vrai dire, il pensait que ce serait Bizard qui jouerait dans une salle pour se détendre après la petite conversation qu’ils avaient eue plus tôt dans la journée. Finir de se la mettre de la poche lui semblait être une bonne idée.
Quel ne fut pas sa déception lorsqu’il entra dans la pièce et remarqua que c’était Honlio qui jouait. Il resta donc silencieux jusqu’à ce que la jeune fille finisse de jouer de la guitare.

Thom allait se faire remarquer lorsque la demoiselle se prit la tête entre les mains et lança une complainte. Il resta donc muet encore quelques minutes, après tout, il n’avait que besoin de Serpentard à ajouter à sa petite liste. Il ne fallait jamais sous estimer les autres maisons. Il avait bien inclus Peter dans son cercle d’amis. Le gryffondor qu’était Thomas savait parfaitement s’adapter en fonction des gens, de leurs besoins pour leurs donner l’impression qu’il était plus qu’un gentils garçon, un sourire…. Mais une personne chez qui l’on pouvait trouver du réconfort mais aussi… lui confier ses plus sombres secrets. Qu’après, vu son caractère il s’empresserait de retourner contre vous où de l’utiliser à son avantage.
Il fallait avouer que les origines mystérieuses du jeune homme participaient à son caractère taciturne et assez névrosé. Cette fois-ci pourtant, il abhorrait un sourire qui se voulait chaleureux. Le jeune homme s’était mit en mode : salut je sais être gentils, confie moi tout tes secrets !

Il se rapprocha alors de la demoiselle en faisant assez de bruit pour lui faire comprendre qu’il y avait quelqu’un dans la salle de musique. Il ne lui parla pas, il se contenta de poser sa main sur son épaule, comme pour la consoler où du moins…. Semblant de la consoler…

« Bien sur… »

A vrai dire, non. Thomas ne comprenait pas que l’on puisse pleurer à cause des autres. Il avait toujours été ce genre de gros connard qui faisait pleurer les autres par plus plaisir. Durant son enfance il s’était amusé à faire pleurer les autres enfants avec qui il vivait. Il ne vous l’avouera jamais, mais faire pleurer des gamins, à son âge, c’était se sentir tout puissant. Il avait une certaine emprise sur eux et c’était cette emprise qui rendait les choses… excitante.
Maintenant, il avait appris depuis à contrôler les gens, à les pousser à les faire faire ce qu’il voulait. C’était ce coté odieux et manipulateur qu’il cachait aux autres. Quand à son coté solitaire et mystérieux il était principalement du au fait qu’il se refusait de parler de ses origines. Elles ne le concernaient que lui, rien que lui.

Le sourire compatissant qu’il avait depuis le début sur les lèvres était resté scotché sur son visage.
Il avait parfaitement retenu son rire et dissimulé celui-ci lorsque la Serdaigle, rouge de honte, avait trébuché et était tombé à ses pieds.
Dans un élan de galanterie il lui avait tendu une main et l’avait aidé à se relever. Il ne semblait en aucun cas se moquer de celle-ci et de ses difficultés. Au contraire. Il lui offrait un visage que personne n’avait encore vu si ce n’était Peter.
Tous pensaient qu’il n’avait que Peter comme ami. Il fallait plutôt dire que Peter allait devenir son futur recruteur pour le cercle qu’il était entrain de monter autour de lui. Thomas avait de grandes ambitions et pour la plupart des élèves, ces ambitions débutaient ici alors qu’en vérité, elles avaient déjà débutée à l’extérieur de l’école.
Etant donné que personne ne connaissait Thomas avant son arrivée à Poudlard, aucun élève ne pouvait savoir qu’il fallait réellement l’éviter et ainsi donc, ne pas jouer avec la mort…



« Je rentrai de la bibliothèque. Je pensais que c’était Bizard qui jouait… Enfin par Bizard j’entends Amy, celle de ma maison. »


Car oui, peu le savait à Poudlard mais Thomas avait aussi une amie en dehors de Peter. C’était Amy Bizard avec qui il avait quelques prédilections. Il la manipulait pour mieux atteindre son objectif. Il fallait aussi avouer qu’il n’était pas désagréable de jouer avec une telle boule d’énergie…. Trop candide et un peu naïve….

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