C’était une journée parfaitement ennuyeuse. Elle avait commencée à 5h30 du matin par un petit footing d’une heure et demi, puis par une douche de 45 minutes. L’enfilage habituel de mon uniforme pris bien 30 minutes. En dessous je portais mon habituel corset noir, mon porte jarretelle et mes bas noirs, puis j’avais enfilé ma chemise, ma jupe et mes chaussures. J’avais laissé ouvert quelques boutons du haut de ma chemise. Je ne portais que rarement ma cravate. Je détestais mon uniforme. La plupart du temps je le personnalisais comme aujourd’hui. Je portais une ceinture de taille en dessous de ma poitrine. Je savais que l’on me demanderait surement de la retirer avant de rentrer en cours mais qu’avais-je réellement à en faire ?
Il allait être l’heure de se rendre en cours. Heureusement, ce matin c’était métamorphose. Je me débrouillais plutôt bien dans cette matière, j’avais des pré-requis important dans la matière et d’un coté, j’appréciais le professeur qui donnait le cours.
Durant mes 3heures de cours, je pris des notes. Dimitri était assis à mes cotés comme presque toujours. J’avais lancé quelques mots détestable à Narcissa qui était non loin et l’avait observée fulminer. L’une de mes sœurs était devant moi. J’avais observé ce qu’elle faisait durant quelques minutes. Elle écrivait une partition. J’avais rapidement finis par l’avoir entre les mains. Elle venait d’adapter un poème que j’avais écris durant les grandes vacances en une chanson des plus… aguicheuse.
Vous savez, ce genre de chanson qui vous donne qu’une envie : monter sur une table, vous déhancher, charmer tout ce qui bouge pour vous sentir vivre. Vivre, belle et tout ce qui fait qu’en ce moment même, vous êtes qui vous êtes.
La musique de la chanson me plaisait. Elle joua durant quelques minutes dans ma tête. J’avais ajouté une partition pour une autre percussion. A deux, le son aurait un rendu encore plus intense.
Je lui avais rendu les feuilles qu’elle m’avait donné quelques minutes plus tard, puis je m’étais de nouveau concentré sur le cour. Enfin, presque. J’avais laissé échapper ma main chez mon voisin. Je donnais l’impression qu’il ne se passait strictement rien. Seuls mes voisins en arrière auraient pu se douter de quelque chose s’ils n’étaient pas autant concentrés sur le cours.

Je finis par tourner le regard sur Dimitri, et je l’observais comme si de rien n’étais. Un de mes petits sourires malins apparut sur mes lèvres rosées. Une moue plus tard, je retira ma main de l’endroit où elle se trouvait pour la poser sur la table. Je savais que l’on nous observait. Qui ne nous aurait pas trouvé suspect durant ses quelques minutes ? De longues minutes. Il semblait qu’il n’y avait que notre professeur pour ignorer ce que nous pouvions faire dans son dos. Elle devait surement nous trouver encore trop jeune pour faire ce genre de choses, mais je vous avouerai une chose : il n’y a pas réellement d’âge pour s’amuser. N’est-ce pas ?
Lorsque la partie pratique du cours arriva, la cloche de l’école sonna. Malheureusement, il n’y aurait pas de pratique ce matin. Cette après midi, nous avions un autre cours, cette fois, défense contre les forces du mal.
Avec divination, c’était l’un des cours dans lequel j’avais le plus de mal. Je ne comprenais réellement pas pourquoi nous étions obligés de suivre ce cours. Enfin. Je le suivais surtout pour m’améliorer mais il fallait tout de même avouer que certaines choses n’étaient réellement pas intéressantes. A quoi cela nous servait d’apprendre à nous défendre contre des pikiponck ? Personnellement, je ne comptais pas me promener dans la campagne profonde du royaume unis !
Je soupira, puis m’étira en me levant de ma chaise. Dimitri lui, était toujours assis. Il me suffisait de le regarder pour savoir pourquoi il ne se levait pas maintenant.
Comme à chaque fin de cours, j’allais fumer ma cigarette. Cette fois, je m’étais arrêtée à la grande salle pour prendre quelque chose à manger. Mon déjeuner dans les mains, je monta quelques étages pour m’assoir sur le bord de la fenêtre où je m’installais toujours. L’assiette posée devant moi, je profitais de l’air frais qui entrait dans le couloir tandis que je déjeunais, ma cigarette coincée entre deux doigts de ma main droite.

Il était rare que l’on vienne me déranger ici. Une fois mon repas finis, l’assiette disparue. Elle devait surement avait été téléportée par les elfes de maison de l’école.
J’étendis donc mes jambes et ouvrit un peu plus ma chemise pour profiter des derniers moments de beaux temps. L’automne allait arriver rapidement, puis la neige allait prendre possession de l’extérieur et la vie allait se résumer à un confinement interminable dans l’école. Je tournerai alors excessivement en rond dans les couloirs, la salle comme, la bibliothèque et passerait surement quelques heures en salle de retenue en compagnie de Lupin. Il me collait assez souvent pour avoir fumé à l’intérieur de l’école.
J’étais persuadée qu’il le faisait dans l’espoir de me voir arrêter d’empoissonner les autres. Quoi qu’il en soit, le Gryffondor était réellement loin de pouvoir me faire stopper mes habitudes. Ma mère adoptive avait essayé durant des années, en vain. J’étais bien trop butée pour écouter l’avis des autres. Je n’écoutais ce que l’on disait seulement lorsque l’on me complimentait où que l’on parlait de mon groupe de musique.
J’étais une leadeuse. Les leadeurs n’avaient pas besoin d’écouter les recommandations des autres. Je savais que j’irai loin et je n’en avais réellement pas honte. J’utilisais tout les moyens pour arriver à mes fins. Le charme, le pouvoir sexuel, l’argent…
Etre né de bonne famille avait quelques avantages. Des avantages que je n’utilisais que rarement et principalement lorsque j’étais à cours de liquide. Ma mère adoptive n’était pas aussi riche que mes parents. Elle faisait cependant tout ce qu’elle pouvait pour combler les besoins de ses filles. Nous vivions dans un cottage richement décoré et meublé qui avait du couter une fortune… s’il ne m’appartenait pas, c’aurait été le cas.

Je sortis de mon sac un miroir et m’observa quelques secondes dedans. Une pensée des plus simples me recoiffa. Ah. Le bonheur d’être métamorphe ! Mes lèvres se remaquillèrent en leur rose bonbon habituel et donnaient toujours autant une impression d’être sucrée. Un gout venant du paradis.
Une fois chose faite, je rangea mon miroir dans mon sac et porta de nouveau une cigarette à mes lèves. L’allumant de mon habituel zippo, je regarda l’heure sur ma montre. Il me restait encore une petite heure avant de devoir retourner en cours. Une heure à fumer et se décontracter.