« Aie ! » hurlai-je dans la boutique.

L’on m’avait piqué, encore. Pourtant ce n’était pas difficile d’ajuster une robe à ma taille ! Je savais que je n’étais pas épaisse, mais ce n’était pas une raison pour la couturière de me rentrer ses aiguilles dans la peau.

Ce week-end nous étions tous de sortie à Près au Lard. J’en avais donc profité pour aller faire ajuster ma prochaine tenue de concert. De vrai concert. Le groupe que nous formions avec mes sœurs allait donner son premier véritable concert. Finis les vielles estrades des trois balais, des concerts pendant les soirées étudiantes… Nous allions passer en mode professionnel. Nous allions donner un concert privé pour une radio de musique sorcière. Celle que tous à Poudlard écoutaient. Cette radio passait constamment dans le salon des élèves, cette fois, je savais que toute l’Angleterre et peut être plus allait entendre la musique de mes sœurs et ma voix.
En prime, nous allions faire des photos pour sorcière hebdo. Nous parlerions avec les journalistes de notre montée en puissance dans le monde du rock’n roll. Nous avions vraiment tout pour réussir.
La musique. La voix mais aussi… Le Look.

Debout sur le repose pied de la petite boutique de notre village de sorcier, j’étais venue en compagnie de Mila que je n’allais pas laisser tourner en rond. La pauvre avait vraiment besoin de se faire dévergondée ces temps-ci. C’était la période la moins drôle de l’année, celle où tous les élèves révisaient avant de partir en vacances. Les contrôles d’avant pâques…

Je revoyais des gens, du moins, je reparlais à mes amis depuis quelques semaines. J’avais énormément de mal à me remettre des reproches que Severus m’avait fait. Il m’avait reproché ma légèreté, mes mauvaises manies vis-à-vis de la drogue et de l’alcool… Mais aussi mon coté Marie couches-toi la. J’étais bien heureuse que ce qu’il avait pu se passer entre nous ne soit pas ébruité. Personne ne savait que j’avais eu une liaison par courrier avec le Serpentard, encore moins que c’était quelqu’un que j’avais rencontré au bal de noël de l’an dernier, ce bal masqué, et que j’avais passé une très bonne soirée avec.
Personne n’avait eu vent de ma correspondance avec un inconnu, ni de mes sentiments pour lui. Ce fut discret. Vraiment discret. Le fait de me voir éviter mes amis et toutes relations avec autrui durant plusieurs mois avait pu donner la puce à l’oreille à ceux qui me connaissait le mieux. Pour la plupart je n’avais pas encore eu de questions sur mon comportement. J’avais expliqué à Amy ma sœur la plus proche ce qu’il s’était passé. Mais pas aux autres…
Peut-être attendais-je qu’ils me posent la question…

Quoi qu’il en soit, c’était avec un sourire que j’avais proposé à Mila de m’accompagner ce matin. Elle avait accepté sans me poser de question. J’avais fumé ma cigarette sur le chemin du village, tenue dans la sacoche protectrice porté soigneusement plié sur mon bras. J’y avais alors expliqué que j’allais faire des retouches sur ma robe et qu’après l’on ferait ce qu’elle voulait. On allait surement aller boire un verre à la Tête du Sanglier. Contrairement aux Trois Balais le patron n’était pas du genre à cracher sur notre âge et nous donnait de l’alcool sans ajouter son grain de sel.

Enfin… Revenons à cette aiguille plantée dans ma cuisse. Je donna un coup sec à la coutrière qui avait encore fait la même erreur, râlant contre celle-ci avant de retourner le regard vers la Pousoufle afin de reprendre notre conversation…

« Tu disais ? »

Spoiler:

Il m'avait été facile de faire rire la jeune Poussoufle qui était bien trop prise par des questions existentielle d'examen. Personnellement, je ne stressais pas pour cela, les examens avaient beau avoir la réputation d’être difficile ils ne le seraient surement pas à mes yeux... La plupart des professeurs se posaient des questions à mon sujet. Comment pouvais-je être aussi désinvolte vis à vis des cours et avoir d'aussi bonnes notes? Comment? Serai-ce la drogue qui m'aidaient dans mes devoirs? Usais-je de mes charmes auprès des autres pour qu'ils fassent ce que j'avais à faire?
Ils pouvaient toujours chercher. Je faisais mes propres devoirs et parfois ceux de mes soeurs. Parfois se concentrer sur autre chose que sur sa musique ou sa drogue pouvait faire un bien fou, c'était ce besoin de me vider qui me poussait à autant courir, à lire et à peu dormir...
C'était ainsi. La plupart des élèves dormaient quand moi je révisais. Je fumais mes cigarettes dans la salle commune, tuant au fur et a mesure mes poumons en lisant des livres de potions, d'histoire de la magie et en écrivant des devoirs de métamorphose où de sortilège.
Je faisais toujours passer les matières qui me plaisaient le moins en priorité, je savais que dans celle-ci, je devais donner le meilleur de moi même... Mais comment donner son meilleur lorsque l'on a horreur de toucher aux plantes et à la terre?
Je n'avais pas la main verte, loin de là. Je n'aimais pas non plus les cours de soins aux créatures magiques auquel j'avais réussis à échapper dans mes choix de cours.
Vous pouviez toujours me demander ce que je comptais faire lorsque j'aurai finis mes études. Je vous répondrai toujours la même chose, faire de la musique.
Si je ne peux pas, mourir.
Ma passion dictait mes actes et ma vie, bien que j'avais à cotés quelques responsabilités que bientôt, je devrai pleinement assumer...
Mes 17 ans approchaient. Je les appréhendais.

Mila qui était a mes cotés se tracassait toujours autant pour les Potions. Avec un sourire je l'avais rassurée. Autant aider le peu de personne qui ne me prenait pas pour une junkie et une catin de première zone... surtout depuis que la plupart de l'école savait que je torturai Severus Rogue par les sentiments. Le dernier cours d'histoire de la magie avait été fatal. Il avait apprit que c'était moi qui avait couché avec le professeur mais qu'en plus de cela je n'en avais aucune honte....
Il sortait bien avec cette Black! Cette folle qui m'avait poussée à bout dans la bibliothèque et à qui j'avais cassé le nez.... J'avais été un peu fort sur ce coup là, mais ça m'avait fait un bien fou!

Ma meilleure amie me questionna alors sur ma carrière musicale. Pour sur j'arrivais à mes fins. Ce n'était principalement pas que notre talent musicale à mes soeurs et moi même qui avait été remarqué mais surtout les pot de vins que je versais à certaines radios pour que nos titres soient diffusés. Choses qu'elles n'avaient besoin de savoir.
Nous étions doués, nous avions le droit de devenir des stars, de donner des concerts et d'enfin, éclater et vivre dans la lumière.
Je me devais de leur donner ce que je leur avais toujours dit que je leur donnerai. n'étais-je pas la première des Bizard?

"L'on va continuer à enregistré des vinyles, puis l'on fera de plus en plus de concert. Mes soeurs doivent avoir leurs ASPIC avant tout, mais une fois qu'elles seront correctement entouré, l'on pourra se lancer dans une carrière internationale... Enfin, ce n'est que le début!"

J'avais répondu l'air de dire que j'étais encore loin d'avoir finis de faire des projets. Nous devions être célèbre, je voulais que nous le soyons.
Mes soeurs devaient vivre de leurs musiques, pas de mon argent, ni de ma réputation. Je voulais qu'elles soient reconnue en tant que musiciennes et chanteuses digne de ce nom. Dans notre groupe il ne devait avoir d'ombre faite aux autres membres....

"J'aimerai bien engagé plus de musiciens... deux ou trois guitares, quelques instrument de classique, je ne sais pas trop encore..."

« C’est jute… compliqué… »

J’avais enfin quitté le petit tabouret sur lequel j’étais. La coutère après s’etre bien amusée à me planter ses aiguilles dans la peau retourna à son établit tandis que je m’observais dans le miroir. Oui, cette robe serait plus qu’idéale pour les gros concerts que nous avions prévus. Cette fois, c’était la bonne robe.
Le blanc nacre rendait ma peau plus pale, elle tranchait avec la couleur de mes cheveux ainsi qu’avec celle de mes yeux. Je ne regardais pas ma meilleure amie. Après tout, comment pouvais-je lui dire que je devenais totalement accro aux drogues ? Et quand je dis accro, c’est… dépendante, ce que je n’avais jamais été… J’avais besoin de prendre toutes ces drogues, elles me rendaient la vie plus douce… plus… calme. Elles rendaient les yeux de Severus moins dur…. Et amoureux.
Sous effets de la drogue, je vivais à 100% ; igniorant les risques lorsqu’il s’agissait de drogues moldues que Trent m’avait fournis.
Je soupira. Puis retourna vers la cabine pour retirer ma robe et enfiler la tenue que je portais avant… Je restais toujours aussi… provocante dans mes tenues, surtout ces temps-ci, je gardais certes une certaine classe, mais mes tenues par lesquels je m’exprimais…. Disait tout…

Une fois sortie, je donna la robe à la coutière et m’installa aux cotés de la jaune et noir, attendant avec elle que la vielle femme finisse son travail.

Au fond… Je cherchais comment lui dire ce qu’il se passait. Mais j’en étais tellement incapable…

« Qu’est ce que tu as entendue ? »

Je tirai un peu sur ma robe jaune au décolté plongeant et observa mon amie. Dans les rues de près au lard, les élèves courraient comme s’ils devaient profiter des derniers instants de leurs vies.
Elle semblait réellement inquiète, mais aussi mal alaise de devoir me parler de choses qu’elle entendait dans les conversations et qu’elle pouvait lire sur le mur des rumeurs… Ce que je pouvais comprendre.
Comment pouvait-on être mon amie ? J’avais couché avec la plupart des mecs de notre école, je marchais à la drogue et je chantais à moitié dénuée sur des scènes… Ce que je chantais d’ailleurs pouvait frôler l’obscène, être totalement trash et décaler de la mentalité de la plupart des personnes vivant à notre époque. Décidément, je n’étais pas née au bon moment…

Posant une main sur celle de la jeune femme, je lui sourie. Attendant alors d’entendre ce qu’elle avait à me dire… Et dire que mon anniversaire avançait à grand pas ! Comment pouvait-on s’attendre à quelque chose d’autre qu’une énorme sauterie ? Qu’un endroit où l’alcool et la drogue serait les mots de la soirée ?
Et pourtant… ils ne savaient pas à quoi ils s’attendaient. La plage attenant au cottage où nous vivions mes sœurs et moi étaient privée. Il y aurait de quoi se jeter dans l’eau, des plateformes crée pour l’occasion mais surtout… des pistes de danses, des lits sur la plage, des buffets a volontés… tellement de choses….

Spoiler:

Une fois la raobe, rangée, pliée et tout ce que vous voulez dans la pochette de soirée que je trainais avec moi aujourd’hui, la jaune et noir vint me prendre dans ses bras, n’oubliant pas de me dire qu’elle serait toujours là pour moi. Elle m’avait fait sourire. Pourquoi autant s’inquiéter à mon sujet ? N’était-on pas censé vivre tous et avoir des enfants un jour ? Si je devais m’accrocher aux contes de fées, ce serait ainsi que je finirai ma vie.
Mais je n’avais pas de bonne marraine la fée et ma vie allait surement s’arrêter plus tôt que prévus, mon corps rongé par les toxines ingérées.

« Je serai la aussi… Autant que possible ! »

Un sourire plus tard, et elle me proposa de quitter la boutique. Chose que j’approuvais. Nous étions alors sorties et j’avais proposé de se rendre au chaudron baveur boire un verre. Mila prendrait surement de la bière au beurre et moi, un pur feu avec de la cannelle dedans. Chacun son truc !

« Alors, dis-moi ! Tu as trouvé un cavalier pour le bal de la Saint Valentin ? Moi je compte m’y rendre seule, comme une grande ! »

Nous marchions dans la rue dégagée de la neige. Je n’appréciais pas ce genre de température qui était toujours trop froide. C’était le genre de journée où l’on avait froid, y comprit dans le château ! Je n’avais pas envie de me cacher dans la bibliothèque depuis que c’était devenu la cachette de Severus… Et dans la salle commune, je croisais trop souvent Rabastan et Lucius qui n’omettaient jamais de me rappeler l’échange qu’il s’était passé entre nous. Un soir, dans les cachots…. Comment Mila pouvait-elle etre amie avec moi ? Sincèrement….

« Des idées aussi douteuses que le miennes ? »

Avais-je demandé à mon amie sur un ton amusée. Oui, bien sur que je pouvais y aller avec elle, après tout, ca me ferait une bonne excuse pour éviter Severus… S’il daignait se montrer à la soirée. Il fallait avouer que personne ne l’avait vu en dehors des cours, depuis un moment déjà. Il avait quitté l’école il y avait quelques semaines et je faisais passer mon humeur pour légère alors qu’en réalité… J’étais bien plus contrariée que j’en avais l’air.
Devant la porte du chaudron baveur, je prix la jaune et noir par le bras, l’entrainant a l’intérieur du bar. Nous primes une table vers la fenêtre et assez loin de la porte.
J’avais envie de manger quelque chose, mais quoi ? Je regardais la carte magique avec une petite moue douteuse.

« Est-ce que tu veux manger quelque chose ? Je meurs de faim ! »

Je lui tendis la carte. J’allais prendre une pâtisserie qui resterait sur mes hanches durant la journée et que je m’empresserai de perdre le lendemain…

« On a cas s’habiller de la même couleur pour le bal de la saint valentin, comme ca, on ressemblera aux autres petits couples ! J’espère quand même qu’il y aura de quoi croquer ! »

Moi et les apparences… Qui pouvait se douter que parfois, Severus me manquait réellement ?