Aujourd’hui, c’était les vacances de pâques. J’avais passé a saint valentin en compagnie de Mila. Nous avions finie saoule à la fin de la soirée, comme toujours, nous n’avions pas vu l’heure passé.
Durant toute la soirée j’avais essayé d’oublier Severus. Encore aujourd’hui j’essayais. Je lui avais écris, il n’avait pas répondu. J’étais allée jusqu’à le chercher à Londres. J’avais patienté devant chez lui durant quelques heures jusqu’à ce qu’Amy s’impatiente et que nous partîmes vers ma première rave partie… Ou j’avais finie défoncée en compagnie de ma sœur. J’avais d’ailleurs passé la nuit chez l’une de ses connaissances, seule dans un lit immense qui me rappelait la solitude dont j’étais actuellement la victime.
Durant cette nuit, je m’étais demandé ce que cela serait, si nous nous aimions comme des fois, Severus et moi. Mais je savais que cela nous serait impossible tant qu’il m’en voulait pour mes actes. Tant que je continuerai à me détruire, encore et toujours.
La danse reprit lorsque le jour se leva. Je n’avais pas fermé l’œil de la nuit. J’étais trop obnubilé par lui, par mon obsession de la recherche d’un amour réel, palpable… Mais je me rendais bien compte que cela me serait impossible.

Abandonnant ma sœur chez son amie, je n’étais pas coiffée, je portais exactement les même vêtements que la veille et l’on voyait sur mon visage une certaine marque de fatigue…
J’étais dehors à une heure bien trop avancée pour les rues de Londres. C’était la première fois que je venais en ville. Je n’avais jamais mis les pieds dans une ville moldu. Tout était si beau, si particulier. J’avais adoré faire les boutiques, découvrir les cafés et les pubs dans lesquels l’on jouait aux échecs… façon moldu. C’était devenu tout une aventure pour moi, qui n’avait envie que d’une chose : en voir encore plus…
Perdue dans les rues, je finis par faire appel à l’un des guides magiques du monde des moldus. Il m’amena directement au chemin de traverse où je m’installai au chaudron baveur pour prendre un bon petit déjeuner… Je ne m’attendais pas à rencontrer quelqu’un, surtout que je chantonnais devant mon café, cigarette entre les doigts...

Spoiler:

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Je continuais de chanter, cigarette coincée entre deux doigts lorsqu’à coté de moi, une légère toux de se fit entendre. J’ignorai totalement la personne qui se trouvais à mes cotés jusqu’à ce que celle-ci me touche du bout du doigt, m’adressant la parole comme si elle me connaissait.
D’un air dédaigneux je baissai le regard et observa ce dit doigt. Une manucure acceptable me touchait. Ma réputation me devançant je ne pus m’empêcher de répondre légèrement agressive. Etait-ce les heures de sommeils qui manquaient qui me rendaient de mauvais poils où tout simplement le manque de drogues ?

« Pose tes doigts sales ailleurs… »

L’une de mes mèches de cheveux tomba alors devant mon visage lorsque je bougea pour me remettre face à mon café. La demoiselle qui trouvait le moyen de se plaindre n’était qu’autre que Clara Honlio, l’une des filles de mon année qui était chez Serdaigle. Si mes souvenirs étaient exacts c’était elle qui donnait des rendez-vous la nuit dans le parc à Malefoy…
Décidément, ce mec était pire que moi. Il arrivait toujours à se taper des nanas alors qu’il avait sur le dos sa fiancée… Et dire que l’on entendait celui-ci se vendre à Narcissa en lui avouant sa flamme et son envie de se marier avec elle… Ce n’était pas la fidélité qui l’étouffait-celui-là !

« Si ca te dérange tant tu peux te décaler… »

Le chadron baveur était pas mal vide ici, et jusqu’à présent, il restait assez de place dans l’auberge pour que la demoiselle bouge. Et franchement ? Je n’avais pas réellement envie de bouger. D’ailleurs… Je pouvais lui rappeler la rumeur qui courrait sur elle, juste pour m’occuper !
Me tournant donc de nouveau vers la demoiselle, je m’accoudai au bar. Cigarette toujours en main, je lui soufflai ma fumée dans le visage. Oui, j’étais particulièrement agréable comme personne, et il semblait que j’assumais ce coté peste de ma personnalité.

« Dis donc, t’as donné rendez-vous à ton nouveau chéri, Lucius, que tu sois… habillée comme ca… »

Dis-je en la montrant de la main. Le peu de fumée que dégageai ma cigarette entoura la demoiselle, accentuant le geste que je venais de faire qui la désignais…

« Je ne savais pas qu’il faisait dans … ton genre.. »

Je bus une gorgée de mon café, écoutant la Serdaigle qui ne manquait pas d’air… Bien qu’elle semblait dire le contraire. Voila. C’était réellement ce que je recherchais, pousser les autres à bout, les faire sortir de leur espace de confort, tout comme j’étais sortie du mien il y avait quelques années. Maintenant j’étais capable de monter sur le bar de n’importe quel pub pour chanter, danser où y faire un show à en couper le souffle. J’étais une véritable légende à Poudlard et surement pas la même que Potter où Evans. Je ne marquerai pas par mon intelligence mais par ce que j’étais. Une réelle fêtarde.

Lorsqu’elle me fit la remarque que la fumée ne pouvait surement pas que la gênée, elle, je me retourna rapidement pour regarder s’il y avait des gens autour de nous. En dehors du barman et de quelques personnes plus loin, il ne semblait pas qu’il y ait quelqu’on que problème. Un de mes sourires limite pervers apparut sur mes lèvres…

« A priori, ca ne gène que toi, à moins que tu aie amenée tout un tas d’amis imaginaires… »

La tête qu’elle faisait lorsqu’elle se rendit compte que je parlais de sa petite affaire avec Malefoy avait réussit à rendre ma journée des plus agréable. Cela voulait tout dire. Non seulement son entrée sur le tableau des rumeurs avaient réussis à la mettre sur le podium des visées, mais lorsque l’on parlait de cette affaire face à elle, la tête que la miss faisait était juste énorme. Elle m’amusait. Décidément, ma journée allait finalement être des plus agréables. C’était sans compter qu’elle daigne parler de Severus. Mon regard se fit plus joueur. Elle voulait se lancer sur ce genre de route ? Réellement ? Je ne pense pas qu’elle sache réellement de quoi elle parle… Severus et moi n’étions certes, pas en bon terme, mais cela ne voulait pas dire que nous ne nous aimions pas. Certes, je vivais mal sa disparition tout comme lui vivait mal mon attitude. Nous étions de parfait opposé, mais ces opposés étaient fait pour s’attirer… Chose qu’elle ne connaitrait surement jamais vu son style vestimentaire et son apparente incapacité à être remarquée par la population masculine de Poudlard. D’ailleurs, n’y avait-il eu que Rabastan et Lucius pour se préoccuper de la demoiselle ? Rabastan parce qu’il se moquait d’elle et Lucius parce qu’il commençait à être emplit de remords… parfois, je me demandais à quoi cela pouvait bien leurs servir d’avoir abandonné la drogue.
Oui. La poudre de lutin était l’une des choses les plus formidables dans notre vie de jeune. A quoi bon avoir notre âge si ce n’était pour ne pas s’amuser ?

« Ne t’inquiète pas de mes jouets. J’en aurai toujours assez pour m’amuser… par contre, toi ma chère, il semblerait que tu ne saches ce que c’est que d’être aimé. Et cela est bien regrettable… pour toi… »

La dernière remarque qu’elle me fit n’eut que pour seul effet de me faire rire. Ne pas être comme moi était donc son souhait ? Hey bien, il était réalisé. Elle était entré dans ce que j’appelais les banales et non intéressante. Ces filles trop ennuyantes qu’on ne voyait jamais en soirée. D’ailleurs, je n’avais jamais vue Clara dans les soirées du salon des élèves… Et elle ne faisait pas partie non plus qu’un quelqu’on que club de l’école… Ce n’était pas ce genre de personne que l’on retrouvait dans le couloir des eaux internationales de Poudlard… Fin soit.
L’ennuyeuse se leva et se prépara à partir. Une dernière remarque de ma part et elle pourrait disparaitre pour la journée…

« Tu veux dire, belle, intelligente, passionnante avec qui on ne s’ennuie jamais. Quelqu’un de populaire et qui ne passe pas inaperçus auprès de celui que l’on tente de toucher ? Dans ce cas, rassures-toi. Tu ne l’es pas. »

Sur ces dernières paroles, je me retourna vers le bar, continuant de fumer ma cigarette et de boire mon café. En toute tranquillité. Cependant, je devais bien avouer que sa remarque sur le fait que je ne savais où était Severus m’avait légèrement touchée. Je remuais mon café alors que j’étais seule au bar. Me demandant comme toujours depuis des semaines où avait-il pu bien passer ?
Je savais que je pouvais demander à Evans de me renseigner où de me donner des nouvelles, mais je n’étais pas prête à aller la voir pour ce genre de choses. Après tout. Je ne savais pas ce qu’elle pensait réellement de moi. Surtout depuis que je l’avais droguée et mis en doute son couple avec Potter…
Quoi qu’il en soit. J’avais finis par me levée, je m’étais recoiffée juste en me fixant dans le miroir. Mes cheveux étaient redevenus noir, long et lisses. Je glissa entre eux quelques plumes de paons, et sortie sur le chemin de traverses.
Je m’étais dirigée vers la librairie où j’avais regardé quelques livres avant d’en acheter deux sur les spécialités des plantes médicinales et un autre sur la psychologie qui parlait de la relation entre les sorciers et la musique. Ca avait juste l’air intéressant…
Ensuite, j’étais remontée sur la rue pour acheter des parchemins pour mes cours, un peu d’encre… Et je me demandais si je n’allais pas passer à la boutique de vêtements pour acheter quelque chose d’autre…
Le temps que je réfléchisse au reste de mon programme je m’étais assise à l’un des cafés pleins airs de la ruelle des mages. Assise, je cherchais quelque chose dans mes poches. J’en sortis un marque page en métal. Commençant alors à lire quelques pages d’un des livres d’herbologies que j’avais acheté, une voix toussota. Je pris cette petite toux pour celle d’un serveur à qui je commanda une bière au beurre avec de la cannelle et une part de gâteau à la citrouille….

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La part de gâteau à la citrouille arriva accompagné de ma bière au beurre quand Clara m’adressa la parole. Je ne détourna pas les yeux vers la demoiselle qui justement, me demandais un service. Savait-elle le prix de ce genre de petites demandes ? Je coupa un morceau de mon gâteau et le mis dans ma bouche, faisant une petite moue qui aurait charmé n’importe quel jeune homme qui passerait en m’observant. Ce qui fut le cas du serveur qui m’observait plus loin…
Une fois chose faite, je me mis à jouer avec ma cuillère, mon livre était toujours ouvert devant moi, le marque page en métal était dedans. Je finis par le fermer et me tourner vers la Serdaigle. Je la regardais. Elle me disait d’une voix tout à fait naturelle qu’elle pensait ce qu’elle m’avait dis.
Tout le monde avait un avis sur moi. Qu’en avais-je à faire ? Au moins, ils pensaient à moi. Me regardaient. Je ne passais pas inaperçus. Comme me disait souvent Severus, lorsque j’étais quelque part et que quelqu’un agissait étrangement, il me suffisait d’en faire de même pour que tout devienne banal et normal.
Avec moi, beaucoup de choses paraissaient des plus normales. La drogue, l’alcool toutes ces choses, je pouvais vous les banaliser en un rien de seconde…
Je bus une gorgée de ma bière au beurre. Qu’allais-je lui répondre ? Je pouvais l’envoyer sur les roses, mais après tout, qu’avais-je de mieux à faire ce matin ? Rester ici, assise comme tous les matins en espérant le voir ? Il était partis sans rien me dire… Je devais l’encaisser et pourtant, je n’en avais pas réellement envie.
Qui se rendait compte que je souffrais réellement ? Personne. Je cachais tellement bien mon jeu que Severus ne passait que pour l’un de mes jouets. L’un de mes nombreux amants…

Je me mis à jouer avec l’une de mes longues mèches de cheveux… Le bon coté de pouvoir changer d’apparence avait toujours des avantages… Comme celui de n’avoir jamais besoin de se coiffer. Il suffisait d’y penser pour que ce soit le cas. Je semblais réfléchir à ma réponse alors qu’au final, je savais déjà ce que j’allais lui dire. Cela me permettrai d’en savoir plus sur la demoiselle qui filait des rencards à Lucius… Enfin, d’une voix cristalline qui se voulait réellement trop gentille je lui répondis…

« Mon prix est toujours… particulier… Qu’est ce que tu veux ? Apparaitre aux yeux Lupin ? En dehors de ses livres, je ne suis pas sure qu’il soit intéressée par la gente féminine. »

J’avais dis cela, comme si c’était tout naturel. Une conversation banale, dans un lieu banal. Mais nous n’étions pas dans un lieu banal et le fait de s’adresser la parole ne l’était pas. Mais vous savez quoi ? Je suis imprévisible. Tout le monde le savait. Celui qui pensait savoir ce qui se tramait dans ma tête avait bien tord. J’avais la tête bien trop remplie pour que l’on s’accroche à mes pensées… Parfois, je me disais que je ferai bien d’utiliser une pensine pour ne perdre aucune de mes pensées…

« Le fait que tu penses quelque chose de moi ne signifie qu’une chose. Simple et tellement évidente. Tu t’es déjà intéressée à moi, ne serai-ce en lisant les rumeurs. C’est un intérêt. Tout le monde pense quelque chose de ma petite personne et pourquoi ? Parce que je suis inévitable. Je suis dans les conversations, sur les murs et parfois, je suis même dans la gazette. L’on ne me manque pas. »

Je me pencha vers la table de la jeune fille. Le sourire qui apparut sur les bords de mes lèvres pulpeuse et rosée était malin, digne de n’importe quel démons prêt à vous voulez votre âme…

« Etre inaperçu. C’est plus facile qu’on ne le pense. »

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