Les toilettes des filles étaient toujours vide à cette heure-ci, et pour cause, la plupart des filles étaient en train de manger où se rendaient a la bibliothèque pour relire leurs notes avant d’aller en cours. Moi, j’étais la seule qui ne mangeait pas le matin et qui ne passait pas ma vie à la bibliothèque, du moins, dans les heures d’ouvertures.
J’étais plus occupée à me regarder dans le miroir, comme désespérée que ma soirée ait laissé ayant de marques… J’avais une trace rouge, étrange sur l’une de mes joues. Elle ne me faisait pas mal, elle était juste rouge… Je l’observais en cherchant comment j’avais pu laisser quelqu’un me faire quelque chose comme ca… Je ne me rappelais plus vraiment de ma soirée. A vrai dire, seul le début me revenait. Je savais que Rabastan avait été là, il m’avait porté jusqu’au dortoir des filles et s’était contenté de me poser sur mon lit. Il avait retiré mes chaussures et la robe que je portais. Un bisou sur le front et il était partit se coucher. Il avait pris l’habitude d’agir comme un grand frère depuis qu’il savait que j’avais des sentiments pour Severus…
Sincèrement. Il devait être le seul qui prenait cette histoire au sérieux. Je me demandais si moi-même je la prenais sincèrement où si c’était encore un de ces jeux… Mon cœur qui faisait des bons a cette idée était clair : je l’aimais.

Je ne pouvais l’aimer. Depuis quand était-ce une personne qui avait des sentiments ? Jamais. Ca ne m’avait jamais arrivé et j’aurai aimé que cela ne m’arrive jamais. Ma carrière était ma priorité. Je ne voulais pas me marier, je ne voulais pas avoir d’enfant et ceux pour de bonnes raisons. Je savais que j’aurai été une épouse des moins convenables et une mère catastrophique. J’aurai été comme mes parents, distants, froid… suicidaire… Je ne voulais pas abandonner où perdre de nouveau ce qui me tenait réellement à cœur. C’était pour cela que je ne montrai que rarement mes sentiments. Lorsque je me sentais en sécurité, où que je savais qu’il n’y avait personne de présent en dehors de… lui et de moi…
Ce devait être pour cela que personne ne nous prenait au sérieux. D’un coté, je m’en fichais de ce que pensaient les autres…
Actuellement, je ne voulais qu’une chose cacher la marque que j’avais sur la joue et ne réveiller aucun soupçon sur ce que j’avais pu faire hier soir. Il aurait été comme les autres. Il penserait que j’avais réellement fait quelque chose qu’il n’approuverait pas… Et c’était le cas. Je m’étais droguée dans une soirée privée et cette fois… Rien ne s’échapperait de cette soirée. Ce maudit tableau d’affichage ne dirait rien. Il ne savait rien…

Je finis par sortir de ma poche un petit pot de poudre, commençant à camoufler légèrement la marque sur ma joue. Une fois chose faite. Il me suffisait de me concentrer… Je me fixai dans le miroir lorsque j’entendis quelqu’un derrière moi… Et il avait fallut que ce soit Lily Evans… Elle allait surement dire à Severus qu’elle avait des doutes…

« Ce n’est pas ce que tu crois. »

Pourquoi avais-je besoin de me justifier ?

J’observais Lily qui elle-même m’observais. Je pouvais facilement deviner ceux à quoi elle pensait. Elle se demandait si elle allait le dire à Severus où pas… Mais comment aurait-elle pu ? Je savais parfaitement que Lily n’était pas du genre à parler de ce qu’elle savait lorsqu’elle se doutait que cela ne pouvait qu’aggraver les choses. Et ici, c’était le cas. Si elle le lui disait, il aurait encore plus de doutes envers moi. Il se demanderait encore plus si je le suis réellement fidèle, si je continuais encore à me droguer autant qu’avant et si tout cela n’allait pas juste vers une fin inévitable.

Lorsqu’elle me demanda ce qu’elle était censé croire, je me retournai pour de nouveau m’observer dans le miroir. Je me concentrai quelques minutes et fit totalement disparaitre la marque. Parfois, être métamorphomage avait quelques avantages. Celui de laisser toutes marques disparaitre. Le fond de teint ne servait qu’à cacher si je perdais un minimum de concentration sur la marque que j’avais sur la joue…
Et tandis que je me concentrai, une partie de ma soirée me revenait. Celle qui me donnait la réponse de ce qui était réellement arrivé.
Thomas était là. Il m’avait attrapé par le bras et trainé dans un endroit où personne ne nous verrait. Là, il m’avait rappelé que je devais lui obéir si je ne voulais pas que mon petit secret soit révélé au monde entier… La, je perdrai tout. Ma musique, le pouvoir de recommencer une vie loin du nom lourd d’histoire que je portais avant l’adoption… Les journalistes qui ne me lâcheraient plus et voudrait en connaitre plus sur Ainsel Darknesses… La moi qui n’avait jamais vu le jour jusqu’à présent… Du moins, seulement auprès d’une petite communauté de proches…
Le gryffondor m’avait rappelé ma tache. Ma mission. Je devais rester proche de Severus, faire en sorte qu’entre nous tout aille pour le mieux et enfin, le rapprocher du jeune homme pour qu’il en fasse l’un de ses sbires. Cela ne me donnait réellement pas envie. Je ne voulais pas que Severus deviennent comme les moutons de Thomas. Une personne dangereuse pour moi, et pour les autres.

Enfin, j’avais une réponse pour la demoiselle qu’à présent j’observais dans le miroir. Oui, je savais ce que j’allais lui dire, et pour cela, je lui offris un sourire qui se voulait rassurant. Quelque chose qui allait l’amener sur une autre voie que la suspicion.

« Que c’est juste une mauvaise dispute entre sœurs. Ce sont des choses qui arrivent… je pense que tu dois bien connaitre cela toi aussi ! »

Me croirait-elle ? Croirait-elle que cette marque avait été faite par Amy ? Lorsque j’avais reçus la gifle de Thomas pour que je n’oublie pas ce que je devais faire, j’us terriblement mal. Il m’avait frappé du dos de la main, sa bague avait laissé une terrible trace. Voila. Je me souvenais parfaitement ce qui avait créé cette rougeur. C’était la bague assez féminine du jeune homme…

« Ce n’est pas une histoire passionnante n’est-ce pas ? » avais-je dis en me retournant vers la rouge et or, comme si tout cela n’avait été que banal.

« Severus parle beaucoup quand il est totalement défoncé. »

J’avais encore changé de sujet et je m’étais retournée, tournant le dos à la rouge et or qui m’observait et qui ne semblait pas décidée à lâcher le morceau. DAMN ! Il y avait fallut qu’elle arrive quelques minutes trop tôt. Je pris plusieurs poses tellement narcissique dans le miroir avant de me décider à retirer ma cravate, légèrement ouvrir ma chemise pour laisser apparaitre ma poitrine et ce qu’il y avait en dessous. De ma cravate j’en dis une ceinture de taille. Elle mettait en valeur ma poitrine généreuse. Avec une petite moue satisfaisante je me retourna. Pas besoin de dire à quel point je pouvais me trouver désirable ! Oui, j’avais le droit d’être parfaitement narcissique !

J’observa alors la demoiselle, il n’y avait plus aucune trace sur mon visage. Je lui offris alors un sourire des plus rassurants, n’importe qui aurait gobé mon mensonge, mais elle, elle semblait avoir de sérieux doutes. Je ne lui avais pas parlé depuis qu’elle m’avait demandé si c’était normal ce qu’elle avait ressenti avec la poudre de lutin. Evidement que c’était normal ! La drogue magique réveillait toutes les pulsions possibles, alors pourquoi pas celles qui étaient plus sexuelle que les autres ?
En tout cas, chez moi elles éveillaient de drôles de pulsions que j’aimais réellement. Je m’étais demandé durant des semaines pourquoi elle était venue me parler de ce qui la perturbait. Je n’étais pas la seule camée du coin pourtant… Il y avait ma sœur aussi, même si ce n’était pas aussi souvent que moi….

Soudain, une remarque me vint à l’esprit. Peut-être qu’elle ne savait pas que Severus se droguait… Enfin, il a avait arrêté depuis mon anniversaire où avant, je ne me souvenais plus de ce qu’il m’avait dit. J’étais sous l’effet des drogues…

« Enfin, si tu ne le savais pas, au moins c’est fait. Tu sais maintenant ! »

La manière dont je le lui avais dis indiquait en gros sur mon front les mots suivants : je l’ai drogué à plusieurs reprises, j’ai littéralement adoré ca, alors j’ai recommencé plusieurs fois de suite, jusqu’à ce qu’il soit accro et qu’il le fasse lui-même. Décidément, la vie vous faisait faire de drôles de choses ! Non ? Seulement moi ? Hey bien, c’est peut être parce que je m’amuse plus que vous tous ! J’amena à mes lèvres un bâton de rouge que j’avais sortie de ma poche. Me baissant vers l’un des miroirs des toilettes, cette fois à ma gauche, je repassa mes lèvres d’un rouge carmin. Comment quelqu’un comme moi pouvait sortir avec Severus ? Lily devait se poser de sérieuses questions.
Je passais plus mon temps à le faire souffrir qu’autre chose…

Enfin, je me décida à répondre à sa question. Ce fut de nouveau une réponse assez évasive. Comment je m’étais fais cela ? Oh crois moi chérie, tu n’avais pas envie de savoir ce qu’il s’était réellement passé. Tu aurai trop peur de perdre ta sécurité.
Et tandis que je lui répondais, j’étalais un peu de poudre de lutin sur le bord de l’évier, épousant la forme de celui-ci par ma petite ligne blanche.
Un petit déjeuner des champions !

« Nous sommes loin d’être une famille parfaite. Elle était bourrée, j’étais défoncée. »

Elle ne pouvait que croire ce nouveau mensonge. J’étais tout le temps sous l’effets de drogues diverses. La plupart du temps j’étais sous poudre de lutin, mais il fallait avouer que je ne disais jamais non à une drogue moldue. Canabis, cocaines… éroines… Que des mots qui à mon oreille sonnait tels des diamants claquant les uns contre les autres.
Une fois ce magnifique petit chemin de paradis parfaitement tracé. Je me pencha pour respirer tout le long de la route. En me relevant, je m’observa dans le miroir et essuya du bout du doigt les traces restante et lécha la poudre qui était restée sur mes doigts.

« Je ne te propose pas mon petit déjeuner des champions ! »

Et sur ceux, je me prépara à partir. Ma petite pochette noire dans les mains, je récupéra plus loin ma sacoche en cuir dans laquelle j’avais rangé mon matériel de cours. Ce matin c’était potion. Je faisais avec équipe avec Severus qui avait de plus en plus de mal a définir mon état. Défoncée, pas défoncée… Droguée où non. Ce devait être devenu son jeu favori depuis qu’il avait décidé que je devais arrêter mes drogues. J’en étais venue à trouver de nouvelles cachettes comme mon tiroir à sous vêtements. Il n’oserait jamais mettre les mains dedans ! Principalement par honte de toucher à ce qu’il y avait dedans mais aussi par peur de trouver des choses qu’il aurait voulu ne jamais efflorer du doigt !