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 [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black

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Amy Bizard
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[Flashback] Hanging Tree - Sirius Black Empty
MessageSujet: [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black   [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black EmptyMar 29 Mai - 2:21

NDA:

Les rires de sa fille éclataient en un écho joyeux dans la petite maison de l’ancienne Gryffondor. Jetant un œil juste derrière elle, elle observait père et fille partager un moment à eux, retournant ensuite vers son évier plein d’une eau brulante il était étonnant qu’elle fasse la vaisselle, elle qui détestait tellement ça. Elle aurait pu aisément utiliser la magie mais il y avait des instants comme ça où les activités purement moldus lui rappelait simplement qui elle était réellement. Esquissant un sourire serein en entendant les deux personnes derrière elle s’amuser. Ces instants lui permettait doucement d’oublier, année après année, la perte tragique et très difficile d’Aliera. Empilant les assiettes et les couverts sur le côté, elle se retourna lentement en regardant les deux comparses s’amuser :

« Il serait peut-être temps de la mettre au lit »

S’approchant de la gamine, Amy l’attrapa délicatement alors qu’elle se plaignait déjà à l’idée d’aller au lit. Tendant les bras vers son père, elle observa le jeune homme d’un air malicieux, chatouillant sa petite fille et lui promettant alors de lui conter une histoire pour s’endormir. Ce n’est qu’après cette promesse qu’elle laissa son père tranquille, Amy pouvant alors marche après marche l’emmener dans sa chambre. Elle l’installa confortablement, la borda, et s’installa sur un petit fauteuil à côté d’elle. Repliant ses genoux sur le fauteuil, elle lui raconta mot après mot l’histoire d’une princesse, et d’une prince, que tout semblait vouloir séparer, même la mort, mais qui à la fin finissait ensemble parce que l’amour était le plus puissant des sortilèges, tellement puissant qu’il pouvait briser tous les autres…A la condition qu’il soit vrai, sincère, c’est avant la fin de l’histoire de la petite c’était endormie, et c’est avant la fin de l’histoire qu’Amy c’était levée, elle avait une étrange sensation, descendant pas à pas les marches de l’escalier son cœur battait la chamade. Elle savait ce que cela voulait dire…

C’est arrivée en bas des escaliers que l’homme qui partageait sa vie pouvait se rendre compte du teint livide de sa douce, elle se sentait perdre l’équilibre et doucement basculer dans un tout autre monde…Tombant dans un sommeil soudain, elle ne se rendait absolument plus compte de ce qui se déroulait à l’extérieur du rêve qu’elle se mit soudainement à faire. Il faisait sombre, elle entendait des cris, les formes était voilée, étrange, et les couleurs vivent. Elle pouvait distinguée une voix sifflante, une voix masculine, un cri, les pleures d’un enfant, la couleur flamboyante, à nouveau le sifflement désagréable, un autre cri, il lui vrille l'esprit alors que sa vision s'éloigne de la maison, un bref instant, un panneau, un nom et soudain…Elle se réveilla, inspirant profondément comme si elle venait de passer plus de deux minutes sous l’eau sans pouvoir respirer, sa respiration était saccadée, elle toussa un moment à cause de celle-ci, trop frénétique, trop rapide. Son cœur battait la chamade et la faisait souffrir alors qu’elle reconnaissait enfin le visage de Sirius devant elle. Ses yeux bleus plongés dans les siens, elle regarda le jeune homme, ses yeux s’emplissant d’une peur grandissante, avait-elle vraiment vu ce qu’elle avait vu…


« James…Lily… »

Elle avait du mal à le dire, du mal à vraiment le comprendre, les images étaient toujours confuse, c’était tout le temps ainsi et il lui fallait plusieurs jours pour véritablement les comprendre mais là, elle n’avait pourtant aucun doute, elle en avait la certitude, l’effrayante certitude, et en cet instant elle maudissait son don, maudissait le fait qu’elle soit incapable de pouvoir mentir. Attrapant Sirius aux épaules, elle le secoua légèrement :

« Va-t’en ! Va les chercher ! Vas-y ! »

Espérant de toute son âme, de tout son cœur que ce qu’elle venait de voir se dérouler dans ses rêves étranges n’étaient que prémonitoire, cela ne pouvait être réel, et si cela devait se passer, ils auraient encore une chance de les sauver ! Elle y croyait dur comme fer, cela ne pouvait pas être un rêve qui la prévenait, cela ne devait pas être un de ces rêves ! Non ! La peur la tenaillait autant que la fatigue comme à chaque fois que son troisième œil se manifestait aussi violemment. Une autre partie d’Amy espérait que tout ce qu’elle venait de voir n’était pas ce qui allait se dérouler ou mieux encore qu’elle se soit tromper dans son interprétation, qu’il ne s’agissait pas de Lily, qu’il ne s’agissait pas de ses cheveux, que cette voix sifflante et horrible…Elle l’entendait encore hurlé dans sa tête, grimaçant, elle se tenait alors les tempes, hurlant à Sirius :

« Godric hollow ! Ils sont la-bas ! »

Elle lui fit un geste de la main pour le pousser à s’en aller, il ne devait pas s’inquiéter pour elle. Les mains toujours posées sur ses tempes, elle entendit à l’étage sa petite fille pleurer. Les cris de sa mère l’avaient très certainement effrayé, et c’est en reprenant les traits maternels qu’elle reprit le chemin à l’étage pour voir sa fille. Derrière, elle pouvait entendre le moteur grondant de la moto de Sirius, remontant dans la chambre de sa fille, elle la prit doucement dans ses bras, s’installant sur le fauteuil, elle la berça doucement, fredonnant les paroles d’une douce contine pour lui faire retrouver le sommeil.
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Sirius Black
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MessageSujet: Re: [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black   [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black EmptyMar 29 Mai - 16:35

"Regarde, papa aussi peut le faire !"
Pointant sa baguette sur ses cheveux, Sirius les fit devenir vert pour imiter le talent de ses deux anges, ce qui fit éclater de rire la petite Camille d'un rire que son père ne pouvait pas partager. C'était une soirée plutôt banale chez les Black. Sirius jouait avec sa fille adorée alors qu'Amy faisait patiemment la vaisselle. "Eh eh, tu veux qu'ils tombent ?" dit alors qu'il essaya d'empêcher Camille de tirer trop fort sur les cheveux verts de son papa. Sirius eu un sourire, d'habitude c'était ceux de James qu'elle devait absolument avoir entre les mains.

Amy approcha du duo pour coucher l'enfant qui se plaignit immédiatement, comme si elle savait déjà ce que sa mère allait demander. Jouant le jeu un peu plus longtemps, Sirius se retourna vers Amy et lui servit un regard de chien battu comme il en avait l'art. La couleur éclatante de ses cheveux ou l'expérience d'Amy devait le rendre moins convaincant car celle-ci ne céda pas. Chatouillant sa fille en lui promettant une histoire, elle trouva la technique pour convaincre le petit diable.

Sirius les observa avec un soupir heureux, toujours assit au milieu des jouets de Camille. La petite fille était difficile à coucher, mais pour ce soir, l'histoire d'Amy devrait faire l'affaire, ils s'étaient bien fatigués à jouer après le diner. L'homme se releva alors en sentant le poids de la fatigue diminuer son agilité habituelle à chaque fois qu'il se baissa pour ramasser les petits jouets colorés. Celui-ci moldu, celui-là aussi, celui-là magique... Sirius eu un petit rire intérieur en se souvenant à quel point il pouvait être perdu lorsqu'il s'agissait de choses non-magique. Il referma le petit coffre de sa princesse et alla se placer devant un miroir pour réarranger ses cheveux.
Il n'était pas métamorphomage, lui. Il parvint à récupérer sa couleur naturelle après quelques sorts et s'éloigna du miroir. Il ne l'avait pas vraiment observé, mais on pouvait lire sur son visage, le nombre d'année qu'il avait passé. Le jeune adolescent orgueilleux et intrépide aurait pu grimacer devant les rides qui commençaient à creuser son visage et à lacérer sa peau, mais elles étaient témoins des belles années qu'il avait passé avec Amy, et maintenant Camille, elles ne pouvaient que l'embellir.

C'est lorsque Sirius s'était attelé à essuyer la table de la salle à manger où quelques petites attaques de nourritures de Camille subsistait qu'il pu entendre les pas lent de sa femme descendre les escaliers. Il ne le remarqua pas tout de suite mais le rythme était étrange, trop lent, et lorsque la jeune femme atteint le niveau du sol, elle chuta.
"Amy !" s'écria alors son mari qui se précipita pour la prendre dans ses bras. Son teint était livide, ses paupières closes derrières lesquelles s'agitaient ses yeux comme si elle faisait un cauchemar. "Ma puce !" insista-t-il en la secouant un peu, voyant que le cauchemar qu'elle faisait semblait atroce au point de lui couper le souffle. Il n’eut pas le réflexe de penser à une vision du troisième œil, il fallait dire que cet évènement ne faisait pas partie de leur routine quotidienne.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux en murmurant le nom de leurs amis, Sirius fit l'erreur de se sentir soulager en voyant revenir sa belle. "Tu m'as fait p-" commença-t-il avant de remarquer la grande peur et la panique qui hantait les yeux d'Amy. Il la regarda sans vraiment comprendre, mais lorsqu'elle le prit par les épaules en lui criant d'aller voir les Potters, il sentit sa gorge se serrer et resta là, observant Amy. Il n'avait rien vu, rien sentit, c'était une soirée comme une autre, pourquoi fallait-il qu'il aille chez James en plein milieu de la nuit ?
"Qu'est-ce qui-" mais une fois de plus il fut coupé par le hurlement presque suppliant de sa femme qui le poussa en arrière. Il se releva et entendit sa petite Camille pleurer car elle avait été réveillé par les cris de sa mère. Interdit, immobile, Sirius sembla figé par la panique. Mais une fraction de seconde plus tard, il était en bas de la rue sur sa moto moldue trafiquée.

Dès qu'il alluma le moteur, il jeta un regard autour de lui et s'assura que personne ne pouvait le voir avant de transplaner. Godrics Hollow. Le lieu était plutôt bien choisi, calme, résidentiel. Quelque part, Sirius était heureux d'enfin savoir où habitait son meilleur ami. Fidelitas était le meilleur moyen de protéger la petite famille, mais le meilleur ami de James se sentait inutile tant qu'il ne pouvait pas être là, à combattre Voldemort, baguette en main.
Sirius avança doucement dans les rues silencieuse de la petite ville malgré les cris de sa femme. Les gens étaient pour la plupart couchés ou devant leur poste de télé. Si tout cela n'avait été qu'un cauchemar, Sirius ne voulait pas briser la couverture de ses amis. De toute façon, en captant l'odeur familière de son meilleur ami à l'une des intersection, le canin savait que s'il continuait, il n'y aurait plus un seul Gardien du Secret.
Il avait eu du mal à convaincre Dumbledore de choisir Peter plutôt que lui pour être Gardien du Secret. Il était plus malin pour se cacher, plus paranoïaque de nature et plus prudent que le jeune Sirius qui à l'entente du nom de Voldemort n'avait qu'une envie, lui bondir dessus. Ils avaient choisit de rester cacher plutôt que d'affronter la menace et en cela, la petite souris était plus douée. Mais en dehors de tous les arguments que Sirius avait donné en sa défaveur, il cachait aussi une certaine inquiétude pour ses deux amours. Peter était resté plutôt solitaire et n'avait qu'à fuir comme il le faisait si bien, alors que James et Sirius étaient quelque part destinés à rester et combattre pour protéger leur famille. La décision bien qu'elle se voulait sage était tout de même assez égoïste. Peter tremblait peut-être dans une cave alors que Sirius pouvait profiter de sa belle vie auprès d'Amy et Camille.

"Non..." laissa-t-il échapper lorsque ses yeux se posèrent sur la porte d'une maison de la rue dans laquelle il avait tourné. "NON !" hurla-t-il en sautant de sa moto en la laissant choir sur le pavé. Il sauta par dessus la clôture qui délimitait le petit jardin fleurit où il pouvait très bien imaginer Lily Evans bercer son petit bébé adoré. "JAMES !"hurla-t-il lorsqu'il s'arrêta dans l'encadrement de la porte laissée ouverte. Le souffle court, les yeux exorbités par la paniques, il pouvait sentir à chaque bouffée de sa respiration saccadée que c'était bien dans cette maison que vivait les Potter. Il ne reçu aucune réponse et se précipita alors à l'intérieur. Il n'eut pas le temps de faire plus de deux pas avant de trouver un homme au sol.

Le cri qui déchira son être alors que ses jambes l'abandonnèrent fut terrible, plus puissant que le tonnerre qui grondait dans le ciel. Au sol, il fixa sans pouvoir rien faire les yeux ouverts de son meilleur ami qui ne pouvait plus le voir. Les sanglots qui le lacérèrent lui donnaient l'impression d'avoir ses entrailles arrachées et il hurla comme une bête agonisante. Ses bras tremblants vinrent enlacer le corps sans vie de James Potter, son frère. Son odeur si familière semblait déjà s'effacer lentement, emporté par la mort. Il le serra, le serra si fort comme s'il espérer lui donner une partie de sa vie pour le ressusciter, mais il resta seul. Plus seul que jamais.

Des bruits à l'étage le firent sursauter et en un éclair, la tristesse et le désespoir avait été remplacé par la haine. Voldemort. La baguette en main, ses yeux emplis de folie meurtrière fixait le noir au dessus des escaliers comme une bête prêt à bondir. Des petits gémissements étouffés par le vent et le grondement du climat firent cependant frissonner l'adulte. Lily, l'enfant.
"Lily !" cria-t-il alors en se précipitant au deuxième. Il se stoppa net à l'entrée de la chambre bleue du petit Harry. Au sol, comme assoupie, Lily Evans était étendue sur le sol, les yeux fermés. Elle semblait presque dormir paisiblement contrairement à James qui avait semblé garder toute la fureur du combat dans ses pupilles vides. Ne supportant plus le choc, Sirius se laissa glisser au sol, les yeux remplis de larmes et la gorge broyée de tristesse. Les pleurs d'un bébé le retint tout de même de se laisser aller à la folie et son regard se posa sur l'enfant, assit au sol, les yeux bouffis et rouges d'avoir crié et pleuré toute la nuit. C'était la première fois que Sirius le voyait dans cet état car Lily n'était jamais loin pour prendre le petit garçon dans ses bras et James et les oncles Maraudeurs pour faire les pitres et le faire rire.
Le parrain vit avec horreur que sur le petit front du bébé, une longue blessure en forme d'éclair avait été gravée par un maléfice.

"Hey petit Harry, regarde tout va bien." dit-il en tendant des bras fébriles vers le petit bout-chou sans parvenir à faire cesser les tremblements dans sa voix. "Tout va bien." répéta-t-il en voulant s'en convaincre soit même. "Je suis là."
Mais ses derniers mots vinrent briser le peur de courage qu'il avait gardé pour le petit Harry. Il n'avait pas été là pour James. Il n'avait pas été là quand lui et Lily s'étaient fais tués par Lord Voldemort. Non, il n'était pas là. Comment avait-il pu ne faire ? Pourquoi n'avait-il rien sentit alors que son frère, le meilleur ami qui avait toujours été là pour lui l’abandonnait pour toujours ? Non, il n'était pas là, il n'avait rien fait.
Ses doigts tremblants n'osèrent toucher le petit enfant qui ne comprit pas et recommença à pleurer doucement effrayé par l'expression de son tonton qui ne l'emmenait pas loin des choses qui font peur.

"S-Sirius ?" une voix grave vint le sortir de l'horreur dans laquelle il s'était enfermé pendant une durée qu'il n'avait pas sentie passer. Lentement, toujours agenouillé au sol devant le corps sans vie de Lily et Harry qui l'observait toujours de la morve coulant de ses petites narines, il se retourna pour apercevoir une silhouette massive. Il n'avait même plus la force de craindre un quelconque ennemi et de sortir sa baguette. C'était comme si on lui avait tout pris, il ne pouvait rien perdre d'autre. La mort de James avait créé un vide en lui qui l'empêchait de se rappeler tout ce qui lui restait. Amy, Camille, elles avaient été masquées dans l'esprit de Sirius par la noirceur de la tragédie. "Sirius je dois emporter le petit Harry. Ordre de Dumbledore." dit alors la voix tremblante du semi-géant qui n'arrivait pas à retenir ses larmes mais qui réussi à se contenter du minimum dans ses mots. Gêné par la présence du jeune adulte dans l'encadrement de la porte cependant, il ne put faire grand chose à part tenter de ramasser Sirius Black à la petite cuillère.
Entendant le nom de Harry, Sirius posa son regard sur la petite bouille de l'enfant. L'enfant de James, son filleul. "Je suis son parrain. Je dois prendre soin de lui." répondit-il avec fermeté. La tristesse semblait déjà s'être affaissée dans sa voix, comme s'il était tellement dévasté qu'il n'était plus capable de l'exprimer. Ses yeux vinrent ensuite chercher ceux de Hagrid qui brillaient encore de l'armes. "Je- Il faut que je l'emmène." dit-il enfin en s'avançant vers le petit enfant qui sembla impressionné par la montagne qui s'avança vers lui. Sirius se poussa et observa le géant faire ce que lui n'avait eu la force de faire, prendre l'enfant dans ses bras et le serrer doucement. Hagrid prit la couverture dans le lit du bébé et eu un hoquet de tristesse en s'approchant du corps sans vie de la mère. "Je dois l’amener à Dumbledore." tenta-t-il d'expliquer en comprenant bien que la logique était limité sachant que Sirius Black était le parrain de Harry et était donc celui désigné par ses parents pour prendre soin du bébé comme s'il était le sien. Mais Sirius n'en avait pas la capacité et ne sembla rien faire pour empêcher le géant d'emporter l'enfant.
"Hagrid." appela-t-il tout de même lorsque l'homme hirsute commença à descendre les escaliers avec le petit Harry Potter. "Prend ma moto." ajouta-t-il simplement lorsque don interlocuteur s'arrêta pour l'écouter. Voyant que le jeune Black n'avait rien à ajouter de plus, Hagrid acquiesça silencieusement et laissa seul l'homme dévasté.

Le silence retomba lorsque le seul être vivant dans la maison fut Sirius Black. Toujours au sol, il avait clos ses yeux. On avait tellement torturé son âme qu'il avait l'impression qu'on la lui avait volée. Il n'y avait plus de cœur pour sourire, plus de larmes pour pleurer, plus de gorge pour crier, plus rien.
"Pardon." dit-il alors avec un calme effrayant, comme un adieu à la belle Lily endormie. Puis il n'y eu plus rien, plus de Sirius Black, seulement une grande bête noire qui semblait s'être perdu sur un lieu où il ne devait pas être. Lentement, l'animal enjamba la barrière de vêtement qu'il avait laisser tomber sur le sol et descendit lentement les escaliers. Le corps de James avait été déplacé par l'aimable Hagrid. Tout comme sa femme, il était allongé sur le sol comme si l'envie de faire une sieste dans son couloir lui avait prit sans prévenir. Le gros chien approcha du corps avec précaution, plaçant sa tête juste au dessus de celle de l'homme assoupit. Il resta là un instant, silencieux et immobile, observant simplement le visage de son frère de ses yeux jaunes. Lentement, il s'abaissa et posa son front contre celui de James et ferma les yeux. Un dernier contact, un dernier adieu.

Lorsque qu'un homme s'avançait dans Godrics Hollow, il n'était pas là. Lorsque Lily avait lancé un regard à son mari, inquiète, il n'était pas là. Lorsque avec un sourire rassurant, James s'était levé pour aller voir à la fenêtre, il n'était pas là. Lorsque que James avait sentit son sang se glacé et avait hurlé à Lily de monter prendre Harry, il n'était pas là. Lorsque la porte s'était ouverte sans résistance devant le plus grand mage noir, il n'était pas là. Quand James mena sa dernière bataille et essuya sa première défaite, il n'était pas là. Lorsque marches par marches, le mage s'était rapproché de la mère et l'enfant de James, il n'était pas là. Lorsque d'un seul sort, il emporta une deuxième vie, il n'était pas là. Lorsque face à la mort, le petit Harry n'avait comprit ce qu'on lui infligeait, il n'était pas là. La seule chose qui avait été là à chaque instant de la tragédie, était la trahison du Gardien du Secret Peter Pettigrew.
C'était ce qui tournait infiniment dans l'esprit du gros animal qui s'était mit à courir dans les rues de Londres comme un dératé. Peter Pettigrew. C'était l'homme qu'il avait proposé à sa place pour protéger son meilleur ami. Peter Pettigrew. C'était celui qui les avait suivit toutes ces années, leur petit frère à tous. Peter Pettigrew. C'était le traitre.

Le chien chercha pendant toute la nuit, la trace du misérable rongeur qui allait périr de ses crocs. Il l'aurait même tué trois fois si cela aurait été possible. Mais le rat n'était pas aussi intelligent qu'il était loyal et il était évident qu'étant le Gardien du Secret, il se savait démasqué par sa trahison et craignait la vengeance. Bien que Sirius Black ait retrouvé sa trace au petit matin, il avait réussit à fuir plusieurs heures à son poursuivant. La souris était agile, mais elle savait bien qu'elle ne pouvait fuir éternellement et que Sirius ne lâcherait jamais l'affaire. Il n'y avait de place pour la fatigue dans l'esprit de Sirius Black, pas de place pour la tristesse, seulement pour la vengeance.
Le grognement annonciateur aurait fait trembler n'importe qui lorsque enfin, le chien avait coincé le rat dans une ruelle où les bouches d'égouts étaient bouchées par les déchets. Malgré leur forme animale, les deux anciens amis pouvaient très bien lire les émotions de l'autre, et sur le visage du rongeur, Sirius n'y vit que de la peur, de la couardise, mais aucun regret. Enragé, il lui bondit dessus et mordit à plein crocs, mais Peter parvint à se faufiler sous les pâtes de la bête et à quitter la ruelle. Sirius s'apprêta à le poursuivre à quatre pattes, mais il entendit rapidement la voix stridente du blond appeler au secours au milieu des passants moldus.

"PETER !" hurla-t-il alors d'une voix enragée lorsqu'il reprit forme humaine. Des passants se retournèrent vers le sorcier et bêtement, Peter fit de même, terrifié. Avec la vitesse et l'agilité de sa forme de quadrupède, Sirius Black fondit sur son ennemi et le plaqua au sol. A défaut de planter ses crocs dans sa gorge, il y planta sa baguette. "Traitre." gronda-t-il d'une voix presque inaudible, comme un dernier adieu à un homme qu'il croyait son ami.
Mais le petit blond n'était pas un homme sans défense et c'était bien pour ça que Sirius avait cru bon de le proposer comme Gardien du Secret. Lorsque plusieurs passants se mirent à crier en comprenant vaguement que quelque chose n'allait pas du tout, Sirius fut distrait une fraction de seconde et Peter en profita. Il avait aussi empoigné sa baguette et fouetta l'air près du visage de Sirius, lui lançant un sort sans avoir à prononcer de formule. Éblouit pas une lumière vive et l'impression que ses yeux prenaient feux, le brun fit un bond en arrière alors qu'il sentit le traitre prendre ses jambes à son cou.

"Locomotor Mortis !" hurla alors Sirius en pointant silhouette floue d'un homme grassouillet prenant la fuite. Lui sautant dessus même si ses yeux étaient remplis de sang pareil à de l'acide, il lui lança un regard qui figea le petit homme plus efficacement que n'importe quel sortilège. Peu importe les moldus, peu importe les excuses, son ami Sirius allait le tuer. Son regard sembla alors se porter sur le monde autour de lui comme s'il cherchait un échappatoire qu'il ne pourrait de toute manière pas atteindre. Soudain, il se mit à couiner bruyamment.

"Tu les as tué ! Tu les as tués ! Tout ça c'est ta faute ! Traitre, traitre ! Tu as tué Lily et James !"

Une grande explosion vint projeter Sirius en arrière. Déboussolé, il ne comprit pas ce qu'il se passait même heurter le sol avec une certaine violence. Les hurlements de moldus à l'agonie vinrent percer ses tympans alors qu'il tenta de regagner son équilibre. Il se releva et de ses yeux, il chercha son ennemi sans le trouver. Il tituba et s'arrêta enfin devant un petit morceau de chair. Un doigt. Celui de Peter Pettigrew.
Une petite crispation saccadée vint crisper son corps et doucement, il laissa échapper un son terrifiant qui ne trouvait de définition entre le rire et le sanglot. De plus en plus puisant, il explosa en Sirius comme une folle hilarité qu'il ne contrôla pas. Peter s'était échappé et avait laissé dernière lui ce morceau de lui même comme une dernière insulte envers son ami qui le fixa avec horreur. C'était tellement ingénieux et tellement inacceptable. Son rire ne s'en trouva qu'accentué par toute l'amertume de la situation. Il avait accusé Sirius de ses crimes et personne ne croiraient pas les derniers mots d'un homme mort. Un claquement sec se fit entendre tout près de lui, et comprenant que les aurors débarquaient, il se protégea de trois stupéfix simultanés volant dans sa direction.

Puis le silence. Plus rien. Seulement une brise poussiéreuse soufflant sur les cheveux de Sirius Black, seul au milieu de la cabane hurlante. Elle était vide, la nuit n'était pas tombée, et le cri que les habitants de Pré au Lard purent entendre n'était pas le même qu'il entendaient à chaque pleine Lune. Celui-ci était plus terrifiant, plus déchirant, car c'était celui d'un homme. Un homme seul, un homme perdu, un homme dont le corps tout entier tremblait, attaqué par des émotions qu'il ne pouvait supporter.
Il hurla, hurla en espérant expulser tout ce qui le rongeait de l'intérieur, mais le vide qu'il sentait en lui était plus douloureux encore que n'importe quel mal.




La nuit était presque tombée, cela faisait un jour que Sirius Black avait quitté chez lui et malgré la tension qui régnait dans le petit appartement de la famille, un petite rire joyeux s'éleva dans la salle à manger. "C'est papa ! Il est revenu !" s'exclama la petite Camille avec enthousiasme, ravie de retrouver son papa comme chaque soir. Elle lui lança un jouet, mais l'objet passa au travers de l'animal translucide et brillant. Le patronus lança un regard triste à son enfant, il n'avait été envoyé pour délivrer un message simple.

"L'arbre du pendu." susurra la voix brisée de Sirius lorsque la bête s'évapora avec élégance.


Dernière édition par Sirius Black le Ven 1 Juin - 12:28, édité 1 fois
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Amy Bizard
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MessageSujet: Re: [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black   [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black EmptyMar 29 Mai - 18:12

Le corps frêle de sa fille de deux ans contre elle, elle continuait doucement de la bercée alors que sa voix raisonnait doucement dans la chambre de l’enfant. De la fenêtre, la lumière des étoiles et de la lune laissait entrée assez de lumière pour éclairer la mère et sa fille. Caressant doucement les cheveux de son enfant, elle cachait à la petite toute l’inquiétude qu’elle ressentait, se plongeant corps et âme dans la petite berceuse, chanter avait toujours été l’une des meilleures façon pour l’ancienne Gryffondor de fuir beaucoup de chose, c’était plus puissant que la drogue, plus puissant que le dessin, c’était son petit monde, une bulle protectrice et indestructible selon elle. Serrant le corps de l’enfant contre le sien, elle la regardait avec beaucoup de tendresse dans ses yeux, Camille, le plus beau cadeau qu’on avait pu lui offrir, son petit ange, sa petite princesse. Souriant, elle continuait doucement de chanter, attendant patiemment que l’enfant ferme ses yeux et s’endorme.

« Deep in the meadow, under the willow
A bed of grass, a soft green pillow
Lay down your head, and close your eyes
And when they open, the sun will rise

Here it's safe, and here it's warm
Here the daisies guard you from every harm
Here your dreams are sweet--
--and tomorrow brings them true
Here is the place where I love you.

Deep in the meadow, hidden far away
A cloak of leaves, a moonbeam ray
Forget your woes and let your troubles lay
And when again it's morning, they'll wash away

Here it's safe, and here it's warm
Here the daisies guard you from every harm
Here your dreams are sweet--
-- and tomorrow brings them true
Here is the place where I love you.

Here is the place where I love you. »


Petit à petit, au cours de la chanson, l’enfant retrouvait son calme alors que les doigts de sa mère venait délicatement essuyer sillon qui c’était dessiner sur les joues de sa fille. Se relevant doucement, elle reposa le corps endormie de Camille dans son lit, reposant les couvertures sur le petit corps de sa fille avant de doucement se pencher vers elle et de déposer sur son front un doux baisé. C’est en silence qu’elle quitta la chambre de l’enfant, descendant les marches et s’asseyant sur la dernière, celle qui faisait face à la porte d’entrée de leur petite maison. Les minutes s’écoulèrent comme des heures, la tête posée sur le mur, la Gryffondor avait l’amère impression de revivre le pire de ses cauchemars, ses doigts tremblaient, son cœur battait la chamade et elle retenait chacune des larmes qui ne demandaient qu’à sortir. La peur tenaillait son estomac alors qu’elle patientait, d’heure en heure. Ce fut la fatigue qui l’emporta, ses paupières trop lourde, elle s’endormie ainsi, au pied de l’escalier, attendant l’homme qu’elle aimait. Au petit matin, les cris de sa fille la réclamant la tirèrent de son sommeil…La lumière du jour caressait ses joues et elle se rendait douloureusement compte qu’elle était toujours au pied de l’escalier, qu’aucune moto se trouvait à l’entrée de leur maisonnée. Remontant à l’étage, elle attrapa sa petite, descendant pour un petit déjeuner maison.

« Papa ? »

Elle embrassa les joues de sa fille, se répétant sans cesse qu’elle devait rester forte pour elle, pour sa petite puce. Essayant de ne pas laisser sa voix s’étrangler dans sa gorge, elle répondit :

« Il va revenir ma chérie, t’inquiète pas… »

Il va revenir…Elle le répétait sans cesse dans sa tête alors que machinalement elle prépara le petit déjeuner, entrainant ensuite sa fille pour une journée pleine de jeu, de rire, de joie, elle ne souhaitait pas penser à tout ça, ne souhaitait pas penser à cette boule au fond de son ventre qui ne cessait de grandir mais au milieu de la journée, on frappa à sa porte. Posant une main protectrice sur le haut du crâne de sa fille, elle l’embrassa avant de se relever, allant ouvrir. La tenue, l’insigne, des Aurors et déjà Amy imaginait le pire, les questions c’étaient enchainée, forçant alors l’ex Gryffondor à laisser les hommes entrés, apprenant ce qui c’était déroulée, et pourtant, elle n’en croyait pas un mot.

« Vous ne comprenez pas…Il ne savait pas où se trouvait James et Lily ! »

Si il l’avait su, les choses se seraient passé autrement, finissant par les mettre dehors sans aucun état d’âme, elle revint voir sa fille qui la questionnait du regard. Retrouvant les plaisirs futile et innocent de l’enfance, elle dessinait avec la petite, jouait, dansait, chantait, le temps s’écoulait et l’heure du repas du soir arrivait. C’est en cet instant que mère et fille furent interrompu par l’apparition presque fantomatique d’un chien…Un chien qu’Amy pouvait reconnaitre entre mille. Trois mots…Trois mots suffisaient à faire comprendre à Amy. Attrapant la petite, elle lui sourit :

« Ferme les yeux »

Cachant par la même occasion le visage de l’enfant, elle transplana à l’entrée d’une maison qu’elle connaissait que trop bien. Aileen s’y trouvait et elle savait qu’elle y trouverait l’aide dont elle avait besoin. Frappant à sa porte, sa sœur adoptive l’observa un instant, surprise.

« Amy ! Qu’est-ce que tu fais ici ! »
« Garde la petite…Il a besoin de moi, je t’en prie… »

Elle ne posa pas plus de question, embrassant une dernière fois sa fille, le corps de la chanteuse disparut dans un pouf sonore, réapparaissant à des kilomètres de là, sur une plaine où au milieu de celui-ci se trouvait un grand arbre, un chêne, un arbre qui avait une véritable histoire, une légende, il était plus vieux qu’elle, plus vieux que Sirius, plus vieux même que Dumbledore. Du moins, c’est ce qu’elle avait raconté à Sirius la première fois qu’elle l’avait emmené ici, cet arbre n’était pas bien loin de l’ancienne maison qui avait abrité la petite Amy et son père. L’arbre du pendu, son père lui avait tant de fois raconté l’histoire, une histoire triste, tragique mais qui n’avait jamais cessé de passionné la petite fille qu’elle était. A l’époque, elle ne comprenait pas toute l’histoire, y voyant quelque chose de beau, d’innocent, aujourd’hui l’adulte connaissait et comprenait toutes la noirceur de ce conte mais il n’en restait pas moins une grande partie de sa vie, il restait aussi l’un des plus grand souvenir qu’elle avait de son père.
L’arbre était destinée, à une ancienne époque, à pendre les hommes et les femmes criminelles, mais à l’époque la justice n’était pas la même que la nôtre, à l’époque il n’était pas rare de voir un innocent perdre la vie. Et c’était l’histoire d’un de ces hommes que le père d’Amy racontait, un palefrenier qui tomba éperdument amoureux de la fille d’un duc, un histoire d’amour destinée à ne jamais existé c’était dit le pauvre homme mais ce ne fut sans compter sur le pouvoir extrême du coup de foudre. Lorsque l’homme et la femme s’échangèrent un regard pour la première fois, ils s’unirent à jamais. Le père de la fille, Duc puissant et colérique, n’avait supporter un tel affront et il s’arrangea pour faire pendre l’homme pour meurtre…Destinant alors à ce palefrenier la plus cruelle des morts : la pendaison.
La fille était venu le voir, la veille de son exécution, et le condamné lui dit : « Tu devrais t’en aller…File avant que ton père ne nous vois et qu’il te fasse subir pire sévices encore que le mien » mais la belle ne fuyait pas, restant devant l’homme qu’elle aimait, tendant ses mains au travers des barreaux. Dans leurs yeux se lisaient tout l’amour et dans leur doigt entrelacé se lisait toute la force de ce lien qui les unissait : « Il m’est insupportable de t’abandonner…Ecoutez-moi mon amour, je ne vous le demanderai qu’une seule et unique fois…Voulez-vous partir avec moi ? »
Enfant, Amy imaginait qu’il lui proposait de s’enfuir…
« Retrouvez-moi à minuit, à l’arbre du pendu… »
Ne s’imaginant pas que la véritable demande de cet homme à la femme qu’il aimait, était de mourir avec lui. Son père lui racontait qu’à minuit, la belle demoiselle retrouva son fiancé, accrochant à son cou le collier de chanvre avant de s’en aller avec l’homme qu’elle aimait pour l’éternité.
Une histoire sinistre, mais surtout une histoire d’amour tragique. Amy y avait toujours vu beaucoup de poésie, et une beauté indescriptible. C’est au pied de cet arbre qu’elle retrouvait la silhouette de celui qu’elle aimait.

Sautant dans ses bras dans un premier, elle lui toucha les cheveux, le visage, vérifiant de part ces quelques gestes que tout ceci était bien réel. Son cœur paniquait et sa respiration se saccadait légèrement, elle avait peur…Peur pour lui.
C’est un peu précipitamment qu’elle déposa ses lèvres contre les siennes, l’embrassant sous l’arbre qui avait vu un jour leur union se faire, cet arbre, témoin des plus grands moments de leur histoire. Laissant de longue seconde s’écouler, elle observa l’homme, posant sa main sur sa joue…Elle pouvait sentir toute la douleur qu’il ressentait, la fatigue, le vide intense.


« Ils sont venu me voir… »

Se retournant pour cacher toute la colère qu’elle ressentait, elle cracha :

« Ses enfoirés ne veulent pas me croire, ils sont persuadé que…Que tu aurais tué Peter, des moldus et pire…Que tu aurais trahit James et Lily…Ils veulent rien entendre, j’ai eu beau leur répété… »

Malgré l’âge prit, Amy restait fidèle à elle-même, bien qu’elle faisait des efforts pour éviter toute vulgarité devant sa fille.

« Il faut s’en aller… »
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MessageSujet: Re: [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black   [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black EmptyVen 1 Juin - 12:28

Et sous l'arbre, il sourit.

"Glauque ton histoire." dit-il, mais sous l'arbre, il sourit. Attrapant la main d'Amy, il se releva avec élégance pour ce placer au dessus d'elle et unir leurs deux sourires. Sirius se fichait bien de cette histoire d'amour si triste, lui vivait la sienne avec sa bien aimée.

"Jusqu'à ce que la mort nous séparent..." et sous l'arbre, ils sourirent. Sous cet arbre, tous deux savaient que la mort ne serait pas un obstacle pour eux. Silencieusement, serrant doucement la main de sa femme, Sirius Black lui murmurait sans mots, les phrases de l'histoire qu'Amy lui avait mainte fois conté avant qu'il ne s'endorme, ennuyé, laissant le vent caresser ses cheveux et les branches de l'arbre le protéger des rayons du soleil. Il me serait insupportable de t'abandonner. Écoute-moi mon amour, je ne te le demanderais qu'une seule et unique fois... Voudras-tu partir avec moi ? Et dans un simple baiser, il se répondirent mutuellement, partageant un moment que seuls eux pouvaient comprendre.

Contre le massif tronc d'arbre, Sirius s'était laissé tombé, abattu, déboussolé. Pourtant sur son visage fatigué, un doux sourire se dessinait en souvenir de ces merveilleux moments passés. Dans son esprit, les rires et les sourires étaient aussi éclatant que la Lune en cette nuit paisible. Il y avait, James, Lily, Remus, Peter et bien d'autres.
Pourquoi son sourire ne s'effaçait pas en pensant à ces visages qu'il ne verrait plus jamais ? Il n'arrivait pas à croire ce qui avait pu se passer ces derniers jours bien qu'il en ait été le principal témoin. Les Maraudeurs avaient toujours étés quatre, unis, comme des frères. La trahison était un mot qui n'existait pas dans leur monde. La mort n'existait pas.
Des aiguilles vinrent se planter dans son corps malgré son refus d'y croire. Peter les avait trahis, James et Lily étaient morts. Peter les avait trahis et il avait fait du petit Harry un orphelin. Peter les avait trahis et avait changé son ami en meurtrier.

Un claquement vint le sortir de ses sombres pensées, comme les cloches de la délivrance et enfin, le couple se retrouva. Leurs lèvres s'unirent comme beaucoup de fois sous cet arbre mais cette fois, le baiser avait un arrière goût amer d'adieu. Sirius voulait que ce baiser ne cesse jamais, qu'à tout jamais, leurs deux personnes soient figés dans cet instant. Mais elle s'éloigna, et Sirius put sentir dans la bouffée d'air qu'il respira ensuite, le vide intense qu'il avait en lui.
Amy lui raconta que les aurors étaient venus la voir, mais Sirius n’eut aucune réaction particulière. Cherchant du regard, il ne trouve pas sa petite fille adorée, sa Camille. Il comprit que jamais plus il ne la reverrait. "Camille." susurra-t-il avec tristesse en espérant qu'une quelconque magie de ce monde puisse lui transmettre une dernière fois le son de sa voix.
La belle blonde s'enchérit de sa vulgarité habituelle ce qui eu le miracle de faire doucement rire son mari. Cela faisait un certain temps qu'il n'avait eu la douce mélodie des "salopards", des "enfoirés" et des "trolls de trou de bouse" dans les oreilles. En quelques mots, la jeune femme avait réussi à ramener le couple dans leurs instants privilégiés avant qu'un petit bout de chou ne viennent agrandir leur bonheur.
Elle lui demanda de s'en aller, et un instant, Sirius planta son regard dans celui de sa femme, un désespoir certain dans ses iris gris. Il voulait s'en aller, il voulait s'enfuir, mais... Sa main enserra celle d'Amy comme s'il s'apprêtait à l'emmener au bout du monde. Pourtant ils ne subirent aucun transplanage et le jeune homme laissa la main d'Amy retomber. Il posa ses mains contre les épaules de sa bien aimée et sourit doucement, tristement.

"Amy." dit-il doucement dans le silence pesant de la nuit. "Tu te rapelle l'histoire de l'arbre ?" demanda-t-il tout en sachant que c'était elle qui lui avait conté tellement de fois qu'il était capable de la réciter à son tour. Il aurait aimé se poser une nouvelle fois avec Amy à ses bras, l'écouter la lui conter encore et encore de sa voix envoutante, mais ce fut lui qui reprit la parole. "La notre est différente, Amy. Nous avons Camille."

Leur amour incarné en un petit être plein de joie et de vitalité. Ils ne pouvaient se permettre de choisir l'échappatoire que leur offrait l'arbre du pendu. Qui aurait cru que le puissant Duc soit le misérable Peter Pettigrew ? Accusant Sirius de meurtre, c'est comme s'il connaissait cette histoire que partageait le couple, seulement pour faire un dernier pied-de-nez à l'ancien Gryffondor.
Glissant ses mains sur la taille de son amour, il se retint de l'enlacer et de s'évaporer loin. Il ne pouvait pas imposer la fuite à sa famille. S'il s'enfuyait, c'était comme s'il imposait le crime qu'il n'avait pas commit sur les épaules d'Amy et de Camille. Elles ne méritaient pas ça.

Au loin, les cris de plusieurs hommes se firent entendre. Sirius savait que les aurors avait retrouvé la trace de son transplanage et étaient à présent à une centaine de mètre de là. Mais, gardant son calme, il rassura sa dame d'un délicat baiser et lui sourit. "Il m'est insupportable de t'abandonner..." reprit-il alors, le début d'un adieu qu'il devait faire. "Écoute-moi mon amour, je ne te le demanderais qu'une seule et unique fois..."
Sa gorge se serra et il peina à garder un sourire alors que ses yeux s'emplissait de larmes de colère et de tristesse. La suite de la phrase, ils la connaissaient, elle avait toujours été la plus belle preuve d'amour qu'ils s'étaient susurré, mais Sirius se mordit la lèvre pour ne pas la laisser s'échapper.

"Par là !" pouvait-on entendre de plus en plus en plus proche.

"Je te ne le demanderais qu'une seul et unique fois..." répéta-t-il incapable de sortir les prochains mots qui viendrait briser leur vie avec plus de force que n'importe quel sort. Il respira longuement et lorsqu'un sorcier massif sortit des bois alentours en boitant frénétiquement en criant son nom, il laissa les adieux franchir ses lèvres. "Prends-soin de notre fille. Laisse-moi partir, seul."

Les sanglots qu'il retenait en lui avait déformé son visage et alors que les larmes brisaient le barrage de ses paupières, l'homme se retourna en saisissant sa baguette, près à affronter le Destin duquel Pettigrew le maudissait.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black   [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black EmptyVen 1 Juin - 17:47

Son cœur se pinça douloureusement lorsqu’il prononça le prénom du fruit de leur amour. Culpabilisant d’avoir quelque part ôté le dernier moment où Sirius pourrait la voir, parce que peu importait l’espoir et les idées déraisonnable de fuite, en fond d’eux, les deux sorciers savaient pertinemment que ce rendez-vous improviser serait le dernier. Leur baiser avec le gout des adieux, leur regard et leur voix l’exprimait tout autant. Et pourtant, malgré cette cruelle évidence, elle lui avait simplement demandé, elle lui avait presque ordonné de s’en aller. Il ne devait pas rester parce qu’elle le savait, ils n’auront pas besoin de beaucoup de temps pour suivre les traces du voyage d’Amy. Les premières personnes surveillées étaient toujours les conjoins. Son cœur paniquait, il lui semblait presque le sentir se décomposer petit à petit, comme une petite fleur à qui on enlève une à une les pétales. Toujours plus dur, toujours plus mal. Et alors qu’elle venait de presque le supplier de partir, les iris grises de celui qui avait toujours été l’hôte de son cœur se posèrent dans ses yeux bleus et elle comprit, immédiatement : il ne partirait.
La fuite avait longtemps été une des spécialités du Gryffondor, elle en avait douloureusement fait les frais à une autre époque mais il n’en restait pas moins que cette situation était de loin très différente, il ne s’en irait pas parce qu’il y avait son honneur, parce qu’il ne voulait pas être considéré comme un fugitif, ni même un criminel, elle le sentait, le voyait et mon dieu…Elle aurait tout donné pour qu’il ne la regarde pas ainsi, elle aurait tout donner pour ne pas être d’accord avec lui mais elle le savait, la fuite n’était pas une solution, ni pour lui, ni pour elle…Ses doigts serraient ceux de Sirius, elle eut beaucoup de mal à les détacher lorsqu’il posa ses mains sur ses épaules, elle leva la tête, incapable de quitter ses yeux, incapable de quitter son visage. Elle en mémoriserait tous les détails, jusqu’au dernier.

A l’entende de son prénom, les larmes lui montaient aux yeux sans qu’elle ne puisse le contrôler. Elle connaissait que trop bien ce ton, cette façon de lui parler, elle l’avait entendu tellement de fois, trop de fois, il lui rappelait le jour où on lui annonça qu’elle était orpheline. Sa gorge se serrait, alors qu’il venait de lui poser une question, l’ancienne Gryffondor ne trouva pas la force d’y répondre. La bouche close, elle acquiesça doucement, oui, elle s’en souvenait, elle s’en souviendrait à chaque seconde sa vie parce que cette histoire était le symbole même de son enfance, tout le souvenir de son père, cette histoire avait bercé sa vie et avait été le titre de bon nombre chapitre son histoire. Le petit corps de la blonde tremblaient légèrement alors qu’il concluait que leur histoire à eux n’était pas la même pour la simple et très bonne raison qu’il y avait une petite Camille, une petite fille qui attendait sa maman mais aussi son père. Et pendant un instant, elle avait la sensation qu’elle ne pourrait jamais rentrer la retrouver, qu’elle n’en aurait pas la force, qu’elle serait incapable de lui dire que son père ne rentrerait pas à la maison, pas aujourd’hui…Et il y avait très peu de chance qu’il rentre demain.

Ses mains se glissèrent sur ses hanches et elle frissonna légèrement, le vent soufflait contre les feuilles qui semblait presque pleurer à leurs places alors que ce même vent faisait voyager les voix des Aurors qui approchaient de plus en plus du couple maudit. Ses yeux emplit d’eau salé, il se pencha sur elle, ses lèvres sur les siennes, elle ferma lentement les yeux laissant alors le liquide s’écouler du coin de ses yeux clos, glissant le long de ses joues, continuant leur route sur la nuque de la demoiselle avant de disparaitre, absorber par ses vêtements. En cet instant, elle aurait tant voulu l’emprisonner dans ses mains, mais elle retenait tout son corps, n’osant bouger de peur d’agir de façon inconsidérable. Il lui souriait, et elle lui rendait le même triste sourire, citant les paroles qu’elle connaissait que trop, ses yeux s’emplissaient à nouveau de larme qui s’écoulaient silencieusement sur son visage, c’était pour elle la pire des douleurs, pire encore que l’abandon et il lui semblait presqu’elle était tout simplement en train de mourir. Respirer devenait difficile, sa gorge se serrait de plus en plus alors qu’il s’efforçait, essayait, d’aller jusqu’au bout de sa demande.
Mais au lieu de lui demander de s’en aller avec lui, il lui demanda de prendre soin de sa fille et surtout…De le laisser partir, seul. Sa tête se baissa doucement, les gouttes d’eau salé s’écoulant jusqu’à la pointe de son nez avant de tomber dans l’herbe sombre, les voix des Aurors devenaient clairs à présent maintenant que Sirius c’était éloigné d’elle, baguette entre ses doigts, il semblait presque prêt à se battre, un combat hélas, perdu d’avance.


« Je t’aime… »

Murmura-t-elle alors que la voix d’un des sorciers retentissait, hurlant les paroles d’une formule avec presque autant de rage qu’Amy ressentait pour ces personnes. En un instant la baguette le corps de la jeune blonde fut envoyant quelque mètre plus loin, et alors qu’elle s’apprêtait à se relever pour courir auprès de Sirius, elle fut rapidement stoppée par l’un des Aurors qui transplana à ses côtés.

« SIRIUS ! »

Hurla-t-elle, sa voix inquiète, elle pleurait sans pouvoir se retenir à présent tendant les mains devant elle. Si ces hommes l’avaient attaqué elle, que ferait-il à l’homme qu’elle aimait ? Et au loin, elle pouvait voir le visage Sirius, ses yeux, son inquiétude partagée et ses doigts lâchés de lui-même sa baguette. Il reçut un premier sortilège de plein fouet, similaire à celui qui avait fait décoller la petite blonde, son corps se fracassant avec violence contre l’arbre, témoin de tous les plus grands moments de leur histoire. Essayant avec force et rage de se défaire des mains de l’Auror, elle avait beau se débattre, cela ne servait à rien. Elle voyait deux de ses collègues entouré Sirius qui se trouvait à terre, impossible d’entendre ce qu’ils disaient à son mari, l’image s’assombrissait soudainement, changeant soudainement de décors, elle se retrouva sans comprendre immédiatement, dans un bureau…Tout ce qu’il y avait de plus classique. On l’a lâcha enfin et elle se retourna pour faire face à son agresseur !

« FILS DE TROLL ! IL EST INNOCE ! »
« Amy… »

Sa phrase se coupa net en entendant cette voix. Ce prénom, le même temps, la même voix un peu plus mûre à présent mais cela éveilla de douloureux souvenir, elle se retourna lentement pour observer l’homme. Un Aurors, il avait pris des rides après toute ces années, cet homme, c’était celui qui était venu la chercher quand elle n’avait que dix ans, c’était celui qui lui avait appris en moins d’une heure qu’elle était orpheline mais aussi qu’elle appartenait à un autre monde.

« David… »

Il avait été durant une longue période le substitut d’un père, celui-ci n’avait jamais cessé de prendre des nouvelles de l’enfant qu’il avait un jour retrouvé endormie sur la carpette d’une petite maison. Il fit un signe de tête à l’homme derrière Amy, celui-ci laissant la jeune femme alors qu’il ferma derrière lui la porte, il invita l’ancienne élève de Poudlard à s’asseoir, mais elle s’y refusait, ravalant ses larmes.

« Tout n’es pas encore jouer Amy… »
« Tes collègues semblent largement penser le contraire… »
« Il y aura le procès, tu pourras témoigner, leur dire ce que tu sais…Que sais-tu d’ailleurs ? »

Acceptant à présent l’invitation de l’homme, elle posa ses fesses sur le siège proposer. Elle inspira, ce qu’elle savait ? Elle lui raconta lentement le danger qui plânait sur James et Lily, leur désir de faire de Sirius leur gardien de secret, elle pouvait se souvenir encore aujourd’hui de la question délicate qu’elle lui avait posé : « Tu as accepté ? » n’ayant pu cacher son inquiétude à l’idée qu’il ait pu dire oui, elle raconta alors à David qu’il avait refusé mais il ne lui avait jamais donné l’identité du véritable détenteur et elle n’avait jamais poser la question. L’homme face à elle semblait l’écouter et alors qu’elle continuait son récit, le craquement sourd du transplanage se faisait entendre. En ces lieux, seul les Aurors avait la possibilité de faire de tel voyage, relevant subitement son visage vers David, elle le suppliait du regard :

« Laisse-moi le voir…Je t’en prie… »

Il regarda un moment la jeune femme, d’un air désolé, il s’apprêtait à lui dire que cela lui était impossible mais elle se leva :

« Ne me le refuse pas, j’ai besoin de le voir… »

Il resta longtemps silencieux, il semblait presque sonder du regard l’ancienne Gryffondor avant de soupirer :

« Cinq minutes… »
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MessageSujet: Re: [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black   [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black EmptyVen 1 Juin - 18:53

Une dizaine de sorciers couraient dans leur direction baguette brandies. Nerveux, Sirius enserrait son arme dans son poing sans vraiment savoir quoi faire. Allait-il vraiment se battre avec les représentants du ministère de la magie ? Il était innocent et n'avait aucune envie de prouver le contraire en se défendant. Mais se faire emprisonné et accusé était quelque chose qu'il redoutait. Askaban, cette prison que tous sorciers craignaient, il ne voulait même pas voir la couleur des pierres qui formaient ses murs.

Appelé par la voix d'Amy, il lui lança un dernier regard plein de détresse et s’apprêtait à lui répondre qu'il l'aimait lorsqu'un éclair rouge vint l'éblouir. Par réflexe il se protégea de sa baguette mais ce ne fut pas lui qu'on avait visé.
"AMY !" hurla-t-il en voyant sa femme se faire projetée. Il n’eut pas le temps d'accourir à ses côtés que les sorts filaient maintenant dans sa direction. Hurlant sa colère comme une bête enragée, il n'eut pas de mal à dévier les attaques. Comment avaient-ils pu s'en prendre à Amy alors que Sirius lui-même n'était pas sûr de vouloir se défendre. Il continua de dévier les sorts qu'on lui envoyait, mais il n'osa pas lui-même prononcer de formule. Il ne voulait pas se battre contre eux, mais aucun dialogue ne semblait possible alors que les formules criés avait chassé le silence de la nuit.
Bientôt, il fut encerclé, les aurors à quelques mètres de lui. Essoufflé, tremblant, il ne pu se résoudre à contre attaquer, et alors qu'il entendit la voix d'Amy l'appeler, il lâcha sa baguette dans un geste d'abandon.

"Black !" hurla alors l'un des sorciers qui le frappa de plein fouet d'un sortilège puissant. Projeté dans l'air, Sirius sentit son corps heurter violemment le tronc massif de l'arbre sous lequel il avait de nombreuse fois prit refuge. Il ne se sentit même pas retoucher le sol avant qu'un autre sortilège vienne le frapper en plein vol en rigidifiant son corps.
A peine se remettait-il de l'assaut, les yeux gris du jeune homme vinrent scanner frénétiquement les lieux à la recherche de sa femme dont il entendait encore les cris. "Amy !" appela-t-il prit de panique, mais elle disparu, emmenée par un auror.

Bien que son corps soit bloqué par un sortilège, Sirius se débattait et s'agitait. Ses hurlements étaient plus effrayant que n'importe quelle contre-attaque et certains sorciers semblèrent hésiter à s'approcher de l'homme en furie qui semblait près à leur arracher le visage de ses dents. L'entourant, ils le menaçaient tous de leur baguette, attendant que le chef du groupe s'annonce.
"Sirius Black, pour le meurtre de Peter Pettigrew et de douze moldus, vous serez enfermé à Askaban jusqu'à votre procès !" annonça alors un auror qui saisit Sirius par l'épaule avec assurance.

Se sentant happé, Sirius hurla de plus belle en sentant le contact froid et humide de la pierre remplacer celui de l'herbe douce d'en dessous de l'arbre du pendu. Mais rapidement, ses hurlements lui furent volés. On ne lui lança pas d'autre sortilège, mais sa voix sembla lui être arraché de la gorge. Choqué, déboussolé, le jeune homme observa avec horreur le Détraqueur qui lui empêchait de voir où il avait été transporté. Son visage putride était si proche du sien qu'il avait l'impression que la succion qu'il effectuait lui arrachait directement le cœur. Derrière, quatre autres créatures macabre semblait faire la queue pour se servir au buffet.
Glacé de l'intérieur, le prisonnier ne se rendit même pas compte qu'on lui ôtait ses vêtements pour l'habiller de l'habit de condamnation et qu'on lui accrochait des menottes magiques aux poignets et aux chevilles. Les yeux grands ouverts, il ne pouvait qu'observer le voleur de bonheur le vider de tout courage, de tout espoir, de tout amour. La vie elle-même lui était aspirée et il sentit tout son corps se flétrir comme si chaque cellule de son corps vieillissait à une allure ahurissante.
"Eh ! Tranquille !" s'écria alors la voix forte d'un auror lorsque la seule chose qui animait encore sa proie était les soubresauts dû à l'aspiration du Détraqueur. "C'est bon là ! Expeco Patronum ! Aller sortez de la cellule !"

Allongé au sol sur les dalles mouillées de sa cellule, Sirius eu du mal à reprendre son souffle lorsque les Détraqueurs cessèrent leur châtiments, repoussé par la lueur vive du simple sort de deux aurors. Son corps tout entier frissonnait et même si les noires créatures n'étaient plus là, il avait l'impression qu'à l'intérieur de son propre corps, un trou noir s'était formé, aspirant la chaleur de son corps et sa force.
"C'était pas un peu trop ?" demanda alors un sorcier qui redressa le corps mou de Sirius. "C'est un dangereux, vaux mieux être prudent." répondit le chef avant de brandir sa baguette. Lançant le sort de Levicorpus, il souleva le corps inerte de Sirius du sol. Ce dernier avait l'impression qu'il quittait ce monde tellement son corps ne semblait pas avoir de poids ou de consistance. Mais rapidement, l'étreinte douloureuse des chaines contre son corps frêle lui rappela qu'il était ici en enfer.

Les poignets attachés haut dans une cage spécifique emprisonnant ses mains de tout mouvement par des inscriptions runiques, les chevilles étirées vers le bas dans un mécanisme similaire, le reste de son corps était entouré d'un sarcophage à moitié ouvert dont les points qui le visaient le titillait à chaque respiration. Aucun mouvement n'était permit et deux aurors devaient même rester au cas où les reflets dans ses yeux gris préviendrait d'une fuite.
La sécurité était maximum, mais la cellule n'était pas vraiment celle d'un prisonnier. Préparé pour un procès où il était présumé coupable, c'était un moyen de préparation pour pousser le coupable à avouer ses crimes et craindre sa future sentence. N'ayant pas de crime à regretter, Sirius Black se contenta de fixer le vide qui se trouvait devant et à l'intérieur de lui-même.

"Qui va l- David c'est quoi cette histoire !" s'écria soudainement la voix bourrue d'un des aurors de garde. "C'est bon Fol'oeil, je gère."
Doucement, Sirius releva ses yeux pour enfin observer autour de lui. Les murs sombres étaient recouverts d'une mousse dégoulinante et l'eau de mer semblait glisser à travers chaque fissure de l'édifice. Des cellules sous-marines. Devant lui, la lueur faible du couloir dessinait en contre jour les épais barreaux gravés de sortilèges puissant pour empêcher toute tentative d'évasion. Sirius releva doucement la tête, tirant autant qu'il pouvait sr les faibles muscles de son cou. Il ne sembla pas trouver ce qu'il cherchait. Ce parfum, l'inventait-il ? L'avait-il suivit de l'arbre du pendu ?

"Amy..." murmura-t-il doucement comme si on ne lui avait rendu sa voix. Son petit gémissement semblable à celui d'un animal blessé interpela l'autre garde resté dans la cellule.
"C'est bon, j'ai dit !" "N'importe quoi !" Les cris des deux aurors plus loin dans le couloir recouvrait les appels désespérés de Sirius qui s'était mit à répéter encore et encore le nom de sa bien-aimée dont il humait le parfum. Si doux, si envoutant, il semblait le re-remplir agréablement d'un peu de consistance humaine. Il la respira avec force mais sa gorge sèche lui faisait mal et il toussa faiblement, reprenant son appel incessant.

"Amy !" appela alors le garde prit de pitié devant l'attitude de son prisonnier. "Venez." invita-t-il de derrière les barreaux en ignorant tant bien que mal l'oeil noir que lui lançait son acolyte.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black   [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black EmptyLun 4 Juin - 22:23

Le cœur d’Amy n’avait fait qu’un bond dans sa poitrine lorsqu’il lui avait tendu la main, lorsqu’il lui avait dit ces deux mots. Jamais elle ne remercierait assez cet homme. Ravalant chacune de ses larmes, elle attrapa cette main qui lui était tendu, une poigne dure qu’elle pourrait reconnaître entre mille, ce n’était pas la première fois que David lui tendait la main, la première fois qu’elle l’avait vu c’était exactement ainsi, dans cette position, qu’elle l’avait découvert. Il l’aida doucement à se relever, ne transplanant pas de suite. Il regarda celle qu’il avait longtemps considérée comme sa fille à défaut de ne pas avoir eu une véritable famille. Dans les yeux de l’Auror se lisait de l’inquiétude, il s’inquiétait pour la jeune fille aujourd’hui devenu maman, il savait certaine chose que l’ancienne élève de Gryffondor ignorait mais au fond le vieil homme espérait sincèrement se tromper. Il esquissa un sourire presque rassurant avant d’embrasser le front de la demoiselle.

« Fait attention à toi arrivé là-bas… »

Murmura-t-il, mais avant qu’elle ne puisse répondre elle sentait son corps se dématérialisé, c’était toujours une étrange sensation le transplanage. Au début, la Gryffondor détestait ça, préférant sans fois plus les déplacements "a la moldue" et si aujourd’hui ce n’était toujours pas sa tasse de thé, son estomac s’en était accommodé au fil des utilisations. Perdant la légère chaleur qu’il y avait dans le bureau des Aurors pour gagner le froid glacial des couloirs d’Azkaban. Son sang se glaçait dès la première seconde entre ses murs, tout y était sombre et c’était à peine si elle pouvait voir au-delà d’un mètre d’elle. Par instinct, elle agrippa plus fermement la main qu’elle tenait encore de David, celui-ci la rassurant en posant sa main libre sur son épaule. Il lui fallut quelque seconde pour que ses yeux s’habitude à la luminosité minimaliste des lieux. L’air était humide, le sol était légèrement glissant, ce fut d’un pas assuré et rapidement que l’Auror emmena la jeune femme à travers les différentes ailes d’Azkaban.
Plus ils avançaient plus la jeune femme se rendait compte de la sécurité de plus en plus élevé et du nombre croissant de détraqueur qui se promenait sur les lieux, ces êtres…C’était la première fois qu’elle en voyait et déjà dans les livres ces choses avaient l’art de l’effrayer plus que n’importe quoi d’autre mais maintenant qu’elle les avait sous les yeux elle avait l’impression de redevenir une gosse à qui le noir faisait peur. A chaque fois qu’ils en croisèrent un, la demoiselle ne pouvait s’empêcher de le scruter, ces choses presque informes, des draps sales, fait de fumée noir, leur approche gelait les murs et condensait leur respiration.

« Ne t’y intéresse pas trop, tu vas attirer leur attention »

Lui intima David, obéissant pour une des rares fois dans sa vie, ses sur leur pied qu’elle posa ses yeux, essayant de ne pas glisser sur les pierres humides qui composait le sol de la prison. Ils arrivèrent bientôt à destination et il ne fallait pas être merlin pour comprendre qu’il s’agissait de l’aile la plus sécurisé des lieux…Et cette constatation ne fit qu’augmenter la colère d’Amy. Ils se retrouvèrent devant un homme étrange, Amy n’avait pu s’empêcher de poser ses yeux sur l’œil fou de l’auror qui venait de les arrêter, les deux hommes ne s’échangèrent aucune politesse, l’homme qui accompagnait l’ancienne rouge et or essayait de faire comprendre à son collègue qu’il n’y avait aucun problème à ce que la femme du détenu voit son mari mais…Ces paroles en l’air, ces disputes, ces remarques, tout ça n’atterrirent pas dans l’oreille de la jeune femme qui semblait avoir cru entendre quelqu’un l’appelé, elle avait eu l’impression d’entendre Sirius l’appelé. Son cœur battait la chamade lorsque le second collègue prononça lui-même le prénom de la jeune femme, invitant celle-ci à rejoindre les lieux à retrouver ce pourquoi elle était venue jusqu’ici. C’est d’un pas mal assuré et effrayé qu’elle s’approcha des lieux et devant le spectacle qui apparut sous ses iris bleu, les larmes lui montèrent directement aux yeux. Elle marmonna dans ses dents :

« Il n’est même pas encore jugé que vous le considérer déjà comme coupable… »

Elle aurait volontiers craché au visage d’un des Aurors qui l’avait enfermé dans cette cage mais cela compromettrait certainement la durée de sa visite déjà trop courte aux yeux de la jeune femme. Elle posa ses mains sur les barreaux, ceux-ci lui mordirent légèrement la peau tellement ils étaient froid…Ils semblaient presque fait de glace alors qu’elle fixait Sirius, attaché comme un vulgaire animal.

« Laissez moi entrer… »
« Amy…Tu sais bien que c’est pas possible… »

Elle baissa la tête, son front poser entre deux barreaux.

« Détachez le alors… »

Et devant autant de désespoir, même les plus froid des Aurors auraient pu se retrouver décontenancer. David observa les deux hommes, un regard entendu semblait s’être fait entre eux alors que Fol’œil et son collègue quittait les lieux : si ils n’étaient pas là pour voir les agissements de David, ils ne pourront pas être "punis" en cas de problème. David lança alors un sortilège imprononçable, les poignets et les cheveux de Sirius se déliant. Regardant Amy, il lui tendit la main :

« Ta baguette… »

C’est a contre cœur qu’elle la sortie, la lui rendant alors que David s’éloigna de quelque mètre pour laisser un minimum d’intimiter à ce qui serait peut-être l’unique visite que le prisonnier pourrait avoir. Un long silence c’était glisser dans le couple, Amy pleurait silencieusement alors qu’elle laissait doucement ses genoux flancher, la faisant glisser sur le sol glacé de la prison. A travers les barreaux, elle tendait la main à l’homme qu’elle aimait.

« Sirius…Ne…Ne t’inquiète pas, on va te sortir d’ici…Pendant le procès, ils comprendront que ce n’était pas toi qui détenait le secret…Je t’en prie Sirius, j’ai besoin…J’ai besoin que tu gardes espoir… »



A vrai dire, la jeune femme se sentait totalement désarmé devant cette situation, l’unique chose qu’elle souhaitait c’était de pouvoir sentir encore une fois le contact de ses doigts contre les siens. C’était de pouvoir voir dans ses yeux qu’il y croyait, la tête posé contre les barreaux, les larmes continuait doucement de glisser sur les joues d’Amy qui n’arrivait pas à trouver la force de supporter ce spectacle, qui avait bien du mal à trouver la force de ne pas se mettre en colère, de ne pas hurler, et lorsqu’elle se sentait ainsi, il n’y avait qu’une seule et véritable chose qui permettait à la jeune femme de s’exprimer…

« Heart beats fast
Colors and promises
How to be brave
How can I love when I’m afraid to fall
But watching you stand alone
All of my doubt suddenly goes away somehow
One step closer »


Sa voix était presque un murmure, légèrement enrayé par les sanglots que sa gorge interdisait de franchir. Une main s’agrippait encore au froid barreau de cette cage alors que l’autre cherchait désespérément le contact chaud de doigts de son compagnon. Elle inspira légèrement avant de reprendre son chant :

« I have died everyday waiting for you
Darling don’t be afraid I have loved you
For a thousand years
I’ll love you for a thousand more

Time stands still
Beauty in all she is
I will be brave
I will not let anything take away
What’s standing in front of me
Every breath
Every hour has come to this
One step closer

I have died everyday waiting for you
Darling don’t be afraid I have loved you
For a thousand years
I’ll love you for a thousand more

And all along I believed I would find you
Time has brought your heart to me
I have loved you for a thousand years
I’ll love you for a thousand more

One step closer
One step closer

I have died everyday waiting for you
Darling don’t be afraid I have loved you
For a thousand years
I’ll love you for a thousand more

And all along I believed I would find you
Time has brought your heart to me
I have loved you for a thousand years
I’ll love you for a thousand more »

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MessageSujet: Re: [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black   [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black EmptyVen 8 Juin - 11:28

Il la vit, enfin, mais le peu de force qu'il avait réussit à rassembler pour relever la tête l'abandonna. Dans sa poitrine, il avait l'impression qu'un des pics qui le menaçait l'avait transpercé. Voir Amy devant lui lui avait montrer la distance cruelle qui les séparait, mais surtout ces barreaux, épais et froids. Il eu l'impression un instance d'assister à l'insupportable spectacle de voir sa femme emprisonnée. Mais le contact fort et douloureux des chaines qui le tiraillaient lui rappelèrent efficacement que c'était lui le prisonnier, et alors qu'Amy se collait aux barreaux comme voulant passer à travers, lui restait inerte, incapable du moindre mouvement. Seules ses lèvres ne se lassaient de répéter encore et encore le même prénom, celui de sa femme.

Soudain, Sirius sentit son corps chuter alors que ses entraves s'étaient défaites. Touchant le sol avec violence, il fut complètement déboussolé et resta couché un instant, tentant de se souvenir dans quelle direction le ciel était. La morsure froide du sol piquait sa peau de milliers d'aiguilles sans qu'il ne puisse s'en détacher. Jamais son corps ne lui avait paru aussi lourd, jamais ne s'était-il sentit aussi proche de l'enfer. Les pleurs d'Amy lui déchiraient l'âme, il ne pouvait le supporter.
Elle lui dit qu'il ne fallait pas céder au désespoir, que la justice lui rendrait sa liberté, qu'il fallait garder espoir. Mais l'espoir était quelque chose qu'on lui avait volé. Il savait que ça n'allait pas aller, il savait qu'il n'y avait aucune preuve concernant ce qu'il s'était vraiment passé. Peter Pettigrew n'était pas connu comme étant un animagus, personne ne pouvait se douter qu'il s'était éclipsé en se faisant passer pour mort. Les seules personnes pouvant avoir vu quelque chose étaient des moldus morts. Sirius lui-même dans son désespoir commençait à douter. Était-il celui qui avait lancé le sort ? La haine, la colère et son désir de vengeance lui rongeait encore les entrailles alors qu'on avait aspiré tout le reste.

Mais dans l'obscurité, un petit rayon de lumière vint caresser son corps frissonnant. La voix de sa bien-aimée parvint à ses oreilles, plus agile, plus pur et plus fort que n'importe quel enchantement. Chacun de ses mots semblaient raviver quelque chose dans le corps de Sirius qui s'anima doucement. Son cœur battant à la chamade envoyait le peu d'énergie qui lui restait dans ses membres. Centimètre par centimètre, il traina son corps plus proche de son soleil qui l'appelait, main tendue, derrière les barreaux.
One step closer, il se rapprochait.
Tout aussi douloureux que salvateurs, le chant d'Amy lui rappela toutes les épreuves que les deux Gryffondors avaient pu surmonter ensemble. Tous le mal qu'il avaient pu se faire n'avait fait que renforcer leur amour. Amy était là, elle avait toujours été là, tendant la main vers lui. Il l'avait ignorée, repoussée, partagé entre son désir d'être avec la belle blonde et l'espoir que celle-ci se trouve quelqu'un de mieux. Mais jamais n'avait-elle cédé, jamais elle n'avait pu l'oublier et pour un millier d'années, Sirius savait qu'elle resterait avec lui.

Mais était-ce vraiment ce qu'il désirait ? Une partie de lui ne voulait que la rejoindre, rester à tout jamais auprès d'elle, sentir son odeur, écouter sa voix et ne jamais la voir s'en aller. Mais la savoir là, assise sur le sol froid et sale, accrochée à des barreaux épais, lui était insupportable. Il ne voulait pas infliger le supplice qu'il allait subir à la femme de sa vie.
Elle lui dit qu'elle sera courageuse, qu'elle ne les laissera pas emporter son mari, mais Sirius se sentit reculer du peu d'espace qu'il avait conquit entre eux deux. Il ne voulait pas qu'elle mène le combat qu'il était sensé mener. Il voulait la voir calme et joyeuse dans leur maison familiale, berçant avec douceur leur enfant, baisant son visage angélique. Lui étai trop abîmé, trop perdu pour faire partie de leur bonheur.
One step closer pourtant, il avança.

Il l'avait fait mourir à chaque fois qu'il la rejetait, mais elle avait attendu. Peu importe ses actes, ses mots, elle l'avait aimé. Mais cela était la pire des choses qu'il allait jamais lui infliger. Son absence, le poids de ses méfaits. Sirius s'inquiétait plus de ce qu'Amy et Camille allait subir que de son propre sort. Il le savait, jamais elle n'allait l'abandonner, jamais elle ne cesserait de l'attendre. Mais s'il le pouvait, il l'aurait supplié de l'oublier et de refaire sa vie.
One Step closer, pourtant.
One Step closer, elle l'attira vers elle.

Il ne pouvait pas combattre la passion qui le poussa vers l'avant alors que tout son esprit lui hurlait de disparaitre, de ne plus faire souffrir cette femme si merveilleuse. Mais sa main atteignit enfin celle de sa bien-aimée et son contact chassa toute la noirceur qui l'avait envahit et il la serra avec tout l'amour qui lui restait. Il s'y accrocha comme si elle était la brindille qui le raccrochait à la vie. La chaleur qui se répandit dans tout son corps endoloris fit jaillir des flots de tristesse de ses yeux alors qu'il chérit le peu de corps qu'il pouvait avoir de sa femme.
Il posa ses doigts délicats contre la peau sale et froide de sa peau. Il pleura tout son désespoir, mais il se sentait si bien. Ses lèvres vinrent embrasser la paume chaude d'Amy et alors qu'il aurait voulu tout lui raconter, lui hurler son amour, un seul mot sortit de sa gorge serrée alors que la jeune femme l'encourageait encore de son chant.

"Pardon." répéta-t-il encore et encore, respirant ce mot à chacun de ses souffles saccadés.

Pardon, de n'avoir su te voir et t'aimer plus tôt.
Pardon, de n'avoir partagé plus d'année à tes côtés.
Pardon, d'avoir été aussi idiot.
Pardon, d'avoir été celui que ton cœur avait choisit.
Pardon, de n'avoir été plus digne de ton amour.
Pardon, d'avoir été aussi faible.
Pardon, pardon, de ne pouvoir dire autre chose que pardon.
Pardon, de n'avoir la force de te fuir.
Pardon, de ne pouvoir être à tes côtés.
Pardon, pardon, pardon, pour toutes ces années où je ne pourrais demander pardon.

"DAVID QUINET ! Êtes-vous devenu fou ?!"

Le cri d'un homme fit presque trembler toute la cellule mais Sirius Black ne s'en rendit même pas compte, perdu dans la main de sa femme. Cependant, dans les secondes qui suivirent l'entrée du hurleur, les chaines de la cellules s'animèrent tels des serpents et vinrent saisir le prisonnier et le tirer loin des barreaux.
Surprit, Sirius laissa échapper un hurlement de rage et sentant la chaleur d'Amy le quitter, il paniqua et se mit à se débattre de toutes ses forces. Mais ses efforts furent vains et tiraillé par ses liens, il retourna rapidement pieds et poings liés dans son sarcophage de pics. Hurlant à plein poumons en tentant d'arracher ses menottes par sa seul force physique, Sirius couvrait amplement la voix du directeur d'Azkaban qui était venu rappeler à l'auror la définition du mot tueur et prisonnier.

"Emportez-là !" ordonna le dirigeant à des gardes qui l'avaient suivit.

"NON ! AMY !" hurla alors Sirius complètement paniqué en voyant les sorciers menacer sa femme de leur baguette. Rapidement, il cessa de se débattre et tous le désespoir qu'il pouvait ressentir en assistant impuissant à la saisie de sa bien-aimée se figea sur son visage avant que la dernière lueur d'espoir qu'il avait put trouver en lui ne s'éteignit.

"DAVID !" appela-t-il alors fermement, s'armant de la dernière miette de courage et de force qu'il pouvait trouver.
Il connaissait l'auror qui avait été là pour Amy depuis le début, celui qui en annonçant la mort du père de la jeune fille avait quelque part prit la place du protecteur paternel. De nombreuses fois l'avaient-ils invités et les deux hommes étaient rapidement devenus ami, uni autour d'une femme qu'ils aimaient.
Il ouvrit ses paupières pour révéler les yeux gris d'un jeune homme qu'ils avaient tous deux connus. Courageux, loyal et bon. Un soupçon du sourire éternel de l'ancien Gryffondor passa sur ses lèvres blêmes lorsqu'il murmura les termes de sa défaites.

"Prends soin de ma famille."

Et il clos ses yeux, laissant son corps pendre entre les chaines qui mordaient sa chair. Une larme échoua sur le sol de la cellule, le dernier combat de Sirius Black.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black   [Flashback] Hanging Tree - Sirius Black EmptyMer 13 Juin - 22:17

Sa voix semblait se heurter au mur, raisonnant dans la cellule où elle se trouvait. Elle sentait son cœur se meurtrir doucement mais elle voulait continuer à croire que tout cela au fond n’était qu’un horrible cauchemar. Alors que ses doigts venaient doucement effleurés les siens, elle entremêla ses doigts, unissant leur main, elle la tenait avec force et doucement la chaleur de sa peau semblait voyager au travers de son corps pour rejoindre celui de Sirius. Continuant de chanter à plein poumon, elle ne voulait pas le voir aussi désespéré, elle ne souhaitait pas le voir tout abandonné, ils avaient vécu tellement de difficulté ensemble, avait connu tant de chose et traverser tant d’autre, ce n’était pas maintenant qu’il devait baissé les bras parce que dehors il avait une petite fille, une magnifique petite fille qui l’aimait de tout son cœur, il l’avait elle, sa femme, elle qui serait capable de traverser des océans entiers pour lui, capable de déplacer des montagnes…Il avait ce qu’il y avait de plus précieux aux mondes : l’amour inconditionnelle d’une petite famille. Dans les contes, on dit que l’amour est capable de tellement de chose, que ce sentiment est une forme de magie plus puissante encore que toute les autres, capable de pouvoir détruire n’importe quel sortilège, capable de pouvoir guérir n’importe quel poison, capable de tellement de chose…Et ce n’était pas qu’une seule personne qui l’aimait sincèrement, c’était bien deux.
Il s’excusait alors qu’elle continuait de chanter, son corps tremblait légèrement, le froid mordait sa peau mais cela n’avait pas d’importance, cela n’avait aucune importance. Tout ce qui comptait aujourd’hui c’était qu’il comprenne, qu’il sache à quel point elle pouvait l’aimer et surtout…Qu’il sache que jamais elle ne l’abandonnerait ! Sa seconde main, doucement venait se poser sur le visage de l’homme, lui relevant la tête alors qu’elle prononçait les dernières paroles de cette chanson. Elle le gratifia d’un sourire alors qu’elle pleurait de concert avec lui.


« Sirius… »

Interrompu par les cris qui se déroulait de l’autre côté de cette porte, elle ne quitta pas des yeux l’homme, tenant plus fort encore ses doigts et caressant le visage de son mari. Elle le regardait droit dans les yeux :

« Je t’aime… »

Murmura-t-elle en retenant un sanglot qui avait essayé de traverser sa gorge, un sanglot qui se transforma en un hoquet de surprise lorsque le corps de son mari fut littéralement emporter par des chaines, ses doigts lui furent arracher sans ménagement et elle tendait encore le bras de toute ces forces à travers les barreaux, comme si…Comme si elle avait pu être capable de les traverser, de pouvoir s’allonger, de pouvoir encore une fois le toucher. Il lui était impossible de s’en aller, pas comme ça. Des baguettes la pointèrent alors que Sirius hurlait son prénom, dans sa poitrine elle avait l’impression que lentement son cœur s’émiettait, elle avait l’impression de mourir, s’accrochant au barreau, elle n’avait plus de baguette pour pouvoir elle-même se défendre. Ils l’attrapèrent sans cavalerie et l’homme, essayant tant bien que mal de ramener la jeune femme à l’extérieur de cette cellule. Elle tendait la main à David, espérant dans son désespoir qu’il l’aiderait, qu’il la ramènerait auprès de Sirius, au lieu de ça, elle le vit simplement prononcer :

« Je te le promets »

Il semblait tant résigné, si bien que pendant un instant les forces de l’ancienne Gryffondor la quittèrent, elle pensait pas pouvoir ressentir pire coups et pourtant…L’homme qui les avait interrompu continuait de cracher des ordres auprès des deux autres gardes qui avait laisser David et Amy faire :

« Il ne recevra plus aucune visite, il restera enfermé, ordre du ministre de la magie… »
« Et le procès ? »

Chaque mot est comme un couteau…
Mais le silence coupe deux fois plus…

Les yeux bleus se posèrent sur David qui, témoin de la scène, avait compris la même chose au travers de ce silence. Il fixait Amy, plus attristée encore de la voir ainsi…Ce fut soudainement que le corps de la jeune femme s’anima, se débattant de toute ses forces, elle hurlait toute les insultes qu’elle avait encore en mémoire, elle semblait littéralement enragée, si bien que les deux gardes qui l’avaient emmené avait bien du mal à la maintenir en place, si surpris qu’ils n’avaient même pas encore eu l’idée d’utiliser leur baguette :


« NOOOOOOOON ! LAISSEZ-MOI ! C’EST VOUS LES ASSASSINS ! »
« EMMENEZ-LA BON SANG ! »

Et plus elle voyait le couloir s’éloigner, plus elle semblait se débattre, se déchainant comme un animal qu’on semblait emmené à l’abattoir, elle hurlait le prénom de l’homme qu’elle aimait, elle pleurait toute les larmes de son corps et utilisait toute ses forces pour se détacher des bras des gardes. Soudain, le corps de la jeune femme semblait perdre en masse, en taille, ses cheveux semblaient doucement se raccourcir, ses yeux prenaient une autre forme et il ne restait dans les mains des gardes que les vêtements de la jeune femme. Une jeune femme qui était devenue un coyote, son pelage au couleur clair de sa chevelure, blonde et parfois blanche et les iris toujours aussi bleu !

« C’EST UNE ANIMAGUS NON DECLAREE ! »

Elle aurait pu en rire si elle en avait été capable, s’élançant dans le couloir, elle semblait prête à tout pour pouvoir sortir Sirius d’ici, prête au mesure les plus désespérée, elle n’avait pas de véritable plan, n’avait rien d’autre en tête que de retrouver Sirius, le sortir d’ici, elle semblait mais là où les sorciers échouèrent, les détraqueurs, véritable gardien de cette prison, allait réussir. Ses masses fantomatiques sombres, noir, poursuivait l’animal qui continuait de courir à toute allure vers la cellule de l’innocent. Elle sentait doucement ses forces lui échappée, elle avait l’impression de sombrer dans un bien pire cauchemar encore qu’elle ne l’était déjà, l’impression que ce couloir était interminable, les cris de l’animal se faisait entendre à plusieurs mètres de là mais malgré l’étrange sensation qu’était de se sentir comme aspirer, elle continuait encore et encore d’avancer. Le corps de l’animal doucement regagnait en forme humaine, sa peau nue, elle semblait presque rampée lorsqu’elle perdit enfin connaissance.

« EXPETRO PATRONUM ! »

Hurla David, chassant d’un patronus à la forme d’un albatros les êtres infâmes qui se délectait du désespoir de la jeune femme. Il recouvrit le corps d’Amy, dévisageant les autres gardes qui avaient laisser tout ça se faire sans réagir. D’un geste, il plongea sa main dans sa robe, sortant alors l’insigne tant honorifique des Aurors…Il leur balança à leur pied :

« Je suis devenu Auror pour la justice, et ça ! »

Il désigna la cellule de Sirius :

« Ca… »

Il observa le corps tremblant de l’ancienne élève de Poudlard, la recouvrant entièrement, il la souleva du sol.

« Je ne me rendrai pas complice… »

C’est dans un pouf significatif qu’il s’envola, laissant derrière les Aurors, son insigne, et tout le désespoir de Sirius.

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